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anny paule 18 décembre 2008 19:04

Tout est dit, sous des formes différents par Le Chat, Tiptop et T. Valmour...
Notre système éducatif nous a longtemps été envié... tant qu’il formait des esprits, tant qu’il respectait une forme d’universalisme...
La première grande faille (et ce fut l’objet de ma thèse de doctorat) réside au moment de la création du collège de masse, (Berthoin, 1959/ Fouchet, 1963).
Ces deux réformes fondatrices ont été présentées comme de grands moments de démocratisation de notre enseignement secondaire. Or, il n’en est rien, et une étude approfondie de ces réformes en apporte la preuve.
Leur but était, déjà l’assujettissement des enseignements à l’économie... Nous manquions de "cadres" (même si le mot n’existait pas dans sa signification actuelle), de techniciens, d’ingénieurs. Ces réformes (la 1° a été imposée par Ordonnance) ont été faites à moindres frais et surtout sans se donner la peine de penser en termes d’universalité des savoirs. (cf, les exposés des motifs de ces deux lois fondatrices).
L’ouverture à tous, avec un système de sélection progressive laissée à la seule responsabilité des professeurs, avec une diminution drastique des horaires de lettres dès la 6°, (de 6 heures/élève/semaine, avec des classes triées sur le volet et des effectifs dépassant rarement 24 par classe, on est passé à 4 : ou 4,5 heures/élève/semaine, avec des classes très hétérogènes et des effectifs dépassant souvent 30 par classe), avec des programmes fluctuants et soumis à des modes en cours, avec le discrédit jeté progressivement sur le corps enseignant (exploité, méprisé, sous-payé malgré l’exigence de diplômes et ne pouvant "rivaliser" avec le plus petit artisan ou commerçant)... ont fait que l’heure est venue pour ceux qui nous gouvernent de "jeter le bébé avec l’eau du bain"...
Des réformes, il faut en faire, certes, mais certainement pas dans le sens de celles qui se font (ni de celles qui se sont faites depuis bientôt 50 ans).
Mais, pour que ce soit positif pour l’ensemble du pays, il conviendrait que tous aient leur mot à dire : les parents (puisqu’il s’agit de la formation intellectuelle et de l’avenir de leur progéniture), les praticiens de l’éducation puisqu’ils sont en situation et peuvent aider à construire un système qui respecte nos universaux et qui tienne compte des réalités du "monde moderne".
Ce qui se produit en ce moment est le fruit d’autres volontés : il s’agit tout bonnement de faire en sorte que notre système public d’éducation s’écroule au profit d’officines privées payantes et réservées à une élite qui pourra s’offrir le luxe de payer l’enseignement de ses enfants...
Lire : Main basse sur l’école publique, M. Fitoussi E. Khaldi, Demopolis, août 2008... d’autres découvertes plus graves surprendront les lecteurs.


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