Le propre de la société de consommation c’est de démultiplier à l’infini les occasions de consommer - et donc d’acheter - pour des budgets qui ne sont pas extensibles, bien au contraire en ce moment. On peut déplorer comme je le fais que mes étudiants rechignent à acheter un livre dès qu’il coûte plus que 4E mais claqueront volontiers la même somme pour des sorties. On peut aussi trouver qu’il n’est pas indispensable d’écouter en boucle ses tubes préférés, en restant branché à son iPod toute la journée. Mais c’est ainsi. De plus, il y a indéniablement la convicton très forte en France que la culture dans le sens le plus large doit être gratuite.
Mais j’en conviens, les droits d’auteur sont souvent exorbitants - sachez que dans le contexte d’un cours sur le cinéma il est interdit de projeter un film devant les étudiants à moins que le DVD ou K7 n’ait été acheté par la bibliothèque universitaire à un prix démentiel (plusieurs centaines d’euros). Et je trouve aberrant que des descendants et collatéraux profitent si longtemps de ces droits. Mais on pourrait objecter la même chose s’agissant de la transmission de toute richesse par héritage...