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TCHEKOV TCHEKOV 8 janvier 2009 16:17

Un sujet de thèse pour un anthropologue :

Pourquoi une partie agissante des enseignants se refuse-t-elle à être "acteur" du changement de l’université ?
Est-ce par paresse ? par individualisme ?
Ou est-ce une position idéologique post-marxisante dans laquelle on refuse de co-gérer un système dont on attend la désintégration et la disparition ?
En attendant, Bernard, avec un diplôme d’ingénieur et deux doctorats, ne trouve pas de travail !

Bernard :
avec un diplôme d’ingé et deux doctorats, je n’ai même pas pu obtenir un poste d’Ater,
Sachant qu’un poste d’ATER, c’est un peu mieux que le SMIC, soit 1300 € / mois ... pas terrible. Pourquoi y a-t-il peu de poste pour les jeunes docteurs ? Parce que la majorité des emplois est trustée par des personnes qui
bénéficient d’un emploi à vie, qui trouvent cela naturel, et on voit que parmi elles, il en est qui poussent des cris d’orfraie si on laisse percevoir que leur enseignement pourrait être évalué et leur emploi du temps précisé.

 

Gaston : Votre article est intéressant mais il est clairement partisan d’une politique...disons, pour faire simple, de droite.
Que voilà une déclaration intéressante ... Elle résume à elle seule la position purement idéologique d’enseignants, qui considèrent que chercher à bien faire avec ce qu’on a est une posture de droite.
Je prends le symétrique : la posture de gauche, ce serait refuser de réfléchir à une utilisation efficace et adaptée de nos moyens, limités par définition ? Votre pauvre raisonnement conduirait à considérer que l’homme préhistorique serait de droite. Heureusement que des gens de gauche ne pensent pas comme vous.
Bienheureux et privilégié êtes-vous, pour considérer que l’on peut réfléchir à l’avenir de l’Université avec des moyens illimités.

Vous considérez que cet article est de droite ... ? C’est votre droit.
En tout cas, votre commentaire n’est pas de gauche !

 

Céline : Il faut donc qu’il y ait une gestion publique : qui décide ? qui contrôle ? qui sanctionne cette gestion ? Tant qu’on n’aura pas de réponses claires et efficaces à ces questions, nos universités continueront à perdre de l’altitude.
Votre commentaire tranquille et précis me semble bien en phase avec mes propres convictions.
Dans l’article complet, vous trouvez cette anecdote (réelle), qui illustre votre propos :
"La directrice d’une UFR d’histoire se plaint que son travail de direction est éreintant : elle y consacre une demi-journée par semaine (hors périodes de vacances). Comment peut-on imaginer diriger une unité de 50 personnes en une demi-journée hebdomadaire durant 6 mois de l’année ?"

 

Kasko : je suis sidéré par l’ignorance de certains jeunes diplômés de l’université sur ce qu’attendent les entreprises de la part d’un candidat
Ceci est d’autant plus préoccupant que ces jeunes diplômés ignorent que c’est la valeur ajoutée apportée par le travail des salariés dans les entreprises, des artisans dans leur activité, des employés des organisations coopératives ou associatives, et seulement cette valeur ajouté, qui génèrent des revenus pour l’Etat.
Et que s’ils sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir travailler pour les entreprises, il y aura moins de revenus pour l’Etat, et donc, moins d’argent pour payer les salaires des enseignants et les bourses des étudiants.

 

Anny : le fait que des capitaux privés vont intervenir dans les budgets des universités, c’est que certaines disciplines non rentables (lettres, lettres anciennes, philosophie, par exemple) voient leurs disparition, à terme.
Etes-vous paranoïaque ?
Quel va être le pourcentage de capitaux privés dans les universités ? Soyons optimiste : peut-être atteindra-t-il 1 % ! Alors s’il vous plaît, évitons de parler de privatisation des universités et laissons ce slogan aux leaders des manifestations estudiantines des beaux jours.
Qui s’amuserait en France à "faire disparaître" (pour vous citer) des disciplines non rentables ? Dans les années 1970, on formait chaque année 4 fois plus de psychologues qu’il n’y avait de postes disponibles. Trente ans plus tard, on forme toujours beaucoup trop de psychologue : les titulaires d’une maîtrise de psychologie peine toujours pour trouver des emplois, le plus souvent mal rémunérés. Voilà un bel exemple d’irresponsabilité des universitaires ...
Vous imaginez je pense l’amertume de jeunes qui s’aperçoivent après 5 ans d’études supérieures, qu’ils ont choisi une voie débouchant sur de médiocres perspectives de vie. Ne croyez-vous pas urgent que les personnes les plus expérimentées et compétentes de l’Université consacrent une part de leur temps à les aider à s’orienter ?

 

Geo63 : la principale modification apportée dans les textes porte sur le renforcement du pouvoir du Président
Soit vous êtes dans le procès d’intention, soit vous n’avez pas lu la loi LRU, soit enfin, vous faites partie de ces nombreux membres du personnel enseignant qui n’ont pas la moindre idée de ce qu’est la gestion publique (cf le commentaire de Céline).


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