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zelectron zelectron 16 février 2009 20:49

BE Italie 71 >> 16/02/2009
Environnement
Les abeilles victimes des pesticides

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57774.htm

Deux minutes à peine suffisent pour qu’une abeille ayant bu les gouttes d’eau issues des plantes de maïs traitées avec de puissants insecticides tombe à terre, morte. Ce sont les dernières découvertes des scientifiques sur le rapport entre pesticides utilisés en agriculture et disparition croissante des abeilles du territoire italien : un résultat qui ouvre des interrogations sur les effets possibles de ces poisons sur l’homme. C’est un des thèmes du Congrès n. 25 de l’Apiculture professionnelle de Sorrento qui a eu lieu du 21 au 26 janvier 2009.

Si jusqu’à maintenant les scientifiques s’étaient limités à constater les effets meurtriers sur les abeilles de la dispersion des néonicotinoïdes (substances utilisées dans le traitement des graines) au moment des semailles du maïs, et de la pollution successive du nectar et du pollen, des scénarii beaucoup plus alarmants voient désormais le jour : les gouttes que l’on trouve sur les plantes telles la rosée ou encore la "transpiration" des feuilles font partie des sources d’eau préférées des abeilles . Celles-ci résulteraient justement extrêmement contaminées et venimeuses : le professeur Vincenzo Girolami de l’Université de Padoue affirme que "les gouttes d’eau issues du phénomène de ’guttation’ (les jeunes plantes de maïs produisent en abondance des gouttes d’eau sur la pointe de leurs feuilles) de plantes provenant de graines de maïs traitées, tuent les abeilles en l’espace de quelques minutes si celles-ci utilisent leur ligule (la langue à trompe des abeilles)". Ces gouttes d’eau peuvent être recueillies également par d’autres insectes. Le professeur Andrea Tapparo, du département des Sciences Chimiques de l’Université de Padoue, a analysé les gouttes d’eau produites par les petites plantes de maïs par le phénomène de guttation, découvrant la présence de néonicotinoïdes à raison d’une dizaine de milligrammes par litre, alors que la dose létale pour l’abeille est de l’ordre de grandeur des microgrammes par litre.

Cette découverte -soutient Francesco Panella, président des Apiculteurs italien- est l’énième démonstration de la légèreté avec laquelle ont été données les autorisations d’usage de ces molécules à effet neurologique systémique, qui transforment les plantes en insecticides pérennes. "Le problème ne se résout pas avec la modification des semoirs ni avec l’amélioration des techniques de traitement (en améliorant par exemple l’adhésion des produits traitants aux graines), parce que la guttation sur les plantes traitées et ses déscendantes met à disposition des abeilles des ’gouttes de sève’ empoisonnée par des quantités considérables de principe actif".
  
Pour en savoir plus, contacts :

- Andrea Tapparo : [email protected] - tél : +39 049 8275178

- Francesco Panella : [email protected] - tél : +39 0143 32 37 78
Code brève ADIT : 57774
Source : http://www.corriere.it/scienze_e_tecnologie - 20 janvier 2009
Rédacteur : [email protected] - [email protected]


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