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En réponse à :


Jean Marc Levy Dreyfus 29 janvier 2009 17:49

David,

Une fois de plus, je te félicite pour ton analyse fine de la sociologie des offres que de ce nous appelons le Web 2.0 - par simplification et conformisme avec le hype californien .

Pour ma part, je crois que nous arrivons à la fin du cycle Web 2.0

Car force est de constater que pour l’essentiel, les offreurs de solutions sont condamnés à offrir des services gratuits -pour se créer de l’audience qu’ils vont pouvoir vendre aux annonceurs.

Or le problème est que les annonceurs ne sont prêts à payer que pour prospecter des consommateurs ! et plutôt des consommateurs "riches"
C’est à dire des gens qui vivent dans des sociétés où les marques sont proposées dans des réseaux de distributions organisés et régulés.
Et surtout des consommateurs qui détiennent des comptes bancaires, des cartes de paiement et la possibilité de faire appel facilement au crédit.
Or justement la crise est en train de bousculer ce modèle.
J’ai bien peur que nous assistions à une paupérisation de la consommation, ce qui risque d’avoir comme effet collatéral de couper les ressources publicitaires du Web 2.0 .

Certes on pourra objecter que selon les chiffres récents, Google a réussi à progresser malgré - ou à cause de la crise - mais :

1 - La page d’accueil de Google, conçue pour que le consommateur lambda n’ait aucun effort à produire pour être ciblé par la pub est indécrotablement la même depuis 8 ans. Cette page d’accueil n’est pas particulièrement un exemple de solution à valeur Web 2.0
 2 - Google a tué les chances du Web 2.0 en rachetant à tour de bras et proposant gratuitement des services que des offreurs concurrents auraient pu espérer vendre au consommateur. 

Dès lors se pose la question de la prochaine génération de services à valeur ajoutée délivrables par le Web.
Je crois que ces services devront être utilisables de manière quotidienne par tous, même par des analphanets et même là où l’Internet n’est pas livré dans une offre triple play avec la télé et le téléphone gratuit.
Et ceci est d’autant plus vrai dans un monde où plus de 4 milliards de numéros de téléphones ont été mis en service et où 400 Mds de $ sont transférés entre personnes par des maisons de transfert comme Western Union alors que le volume de tout le e-commerce ne represente pas 15% de ces sommes.

Il s’agit donc de repenser la manière d’utiliser le réseau Internet pour qu’à coté de son usage comme un Medium de publication et de collaboration pour les "privilégiés" il devienne le réseau de communication et d’échanges interpersonnels au quotidien pour tous.

Cela passe nécessairement par :

1 une nouvelle logique du système de nommage et d’adressage Internet, basée sur l’attribution systématique des adresses aux individus plutot que par la revendication des adresses par les seuls utilisateurs motivés et chevronnés.
2 une nouvelle approche de la fourniture de services de transmission des informations entre personnes. Il s’agit de garantir et tracer les échanges de bout en bout et surtout de s’éxonèrer totalement de la dépendance des machines et des logiciels installés.
Les solutions de réseau social Web 2.0 démontrent que c’est possible .

Sur mon blog, je développe ce sujet et présente des applications construites sur cette nouvelle logique dont POSTAPP : le premier opérateur de services postaux par Internet est un des exemples emblématiques.
On gagnera notamment à lire mon post : L’avenir de La Poste : devenir la poste de l’avenir. sur www.gotapp.fr 





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