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bluebeer bluebeer 22 février 2009 02:00

Ça fait pratiquement des années que je ne regarde plus la télé, sauf circonstance extraordinaire et atténuante – quelqu’un d’autre l’a allumée pendant que j’étais au WC, ou alors je dîne en ville.

La raison principale en est un désintérêt profond pour le PAF, ses shows audimatés et leur ambiance clochemerlesque. Je ne peux simplement plus saquer ce défilé de guignols moulés en séries, clones tristes s’agitant frénétiquement pour acquérir une forme de singularité et donc d’existence cathodique, se prononçant sur tout et sur rien, riant, pleurant et sonnant faux. Ardisson, Fogiel, Arthur, Truc, Chose et Machin, toujours la même insolence calculée, la même morgue hautaine, la même hilarité quéquette de commande, qui soulèvent toujours les mêmes rires gras – faut-il donc que le public soit indigent pour se repaître de si sordides miettes.

Dans le genre, le tandem Zemour/Naulleau, ou du moins ce que j’en ai entraperçu, possède au plus haut point le talent de m’horripiler. Agressifs, hautains, condescendants, sardoniques, grossiers, ils sont payés pour étriller. Tout et n’importe qui. Couper la parole, se contredire, user de mauvaise fois, recourir au sarcasme et à l’allusion salace, tous les coups sont permis pour malmener l’invité, le déstabiliser, le ridiculiser. Parce que l’essentiel de leur show, c’est ça : ridiculiser des gens, sommités ou non, puissants ou non, sympa ou non. Du lynchage, avec la foule derrière qui applaudit. Il faut toujours une foule pour un beau lynchage, sinon c’est juste une exécution, et ça ce n’est plus un spectacle.

Bref, le PAF s’offre ses séances de catch grand-guignol avec des gentils et des méchants, où c’est encore meilleur quand c’est le méchant qui gagne. Mais au lieu de gros bouffons bodybuildés et couverts de tatouages se collisionnent sur un ring, il s’offre les service de petits roquets adolescentaires qui jappent et vitupèrent une culture de prisunic au visage de leurs victimes. Ils savent tout sur tout et n’écoutent qu’eux-mêmes, ce qui les dispense de dialoguer ou de comprendre leurs invités. Soyons clairs, on ne les paye pas pour ça. Et puis c’est moins jouissif de dialoguer que de sentir la proie se débattre vainement dans ses griffes.

Je ne regarde pas la télé. Je me dis que le jour où Zemour et Naulleau se tromperont de cible et qu’un vilain terminator obtus s’en ira les agripper par les roupettes puis les fera longuement tournoyer comme des moulins à prières avant de les balancer sur la gueule de Ruquier, le clip tournera en boucle sur la toile et je pourrais le télécharger pour le contempler chaque soir avant d’aller dormir.

P.S. Merci au journaliste dont j’ai oublié le nom, qui un jour à mis – avec élégance – une branlée réthorique monumentale à Gérard Miller. Lequel à du écrire un bouquin par la suite pour atténuer la violence du choc traumatique et l’abrasion rectale de son égo. Ah, ces psychanalystes... Des tigres de papier !


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