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eric 10 mars 2009 11:31

Halte à la violence féminine ?

 

Mesdames, votre article m’attriste. Comment peut on encore écrire des choses pareilles à notre époque. Il me semble rempli de contradictions, peu féministe. Pour moi, il est même à mains égard dévalorisant pour les femmes.

 

Il est marqué » par un matérialisme assez étroit très caractéristique de notre époque ultralibérale, ou les problématiques d’égalité se joueraient en terme de plan de carrière et de niveau de revenu.

Dans des pays ou les variations de revenus après impôt entre déciles extrême atteignent difficilement le rapport de un à trois, il est clair que se battre sur des différences de 10 à 20 % à travail égal n’est pas dépourvu d’importance mais ne constitue pas un enjeu majeur de société sauf à être obnubilé par l’argent. Les différences de salaires « arbitraires » à travail égal sont à peu prêt la règle et non l’exception. Diplômés non diplômés, ancien nouveau, homme femme français étranger, chanceux malchanceux, compagnie, en croissance ou en difficulté, fonctionnaire non fonctionnaire. Les premiers gagnent toujours 17% de plus en moyenne à travail égal. Toutes les femmes fonctionnaires gagnent plus à travail égal que leurs homologues masculins du privé.

Et puis, si une femme fait trois enfants et prends à chaque fois deux ans de congé de maternité elle aura après 40 anuitées, travaillé 15% de moins que son conjoint. Sera-t-il scandaleux qu regard de l’égalité qu’elle gagne 15% de moins ?

 

Cette fascination quantitativiste et de principe me parait suspecte et pour tout dire également anti sociale. N’est il pas plus urgent de s’occuper qu’un smicard quel que soit son sexe soit mieux payé que de se soucier des différences éventuelles de salaire entre deux cadres supérieurs de sexe différents ? Et comme au minima sociaux tous le monde est à peu prêt à même enseigne par définition, vos préoccupation ne sont elles pas celles de nantis ?

 

Il en va de même pour la parité ; Parité politique ? A l’assemblée nationale ? Il y a quand même des enjeux plus importants ; Quand on connaît l’importance de la possibilité d’identification dans le processus de formation des enfants, les différences dans les capacités d’apprentissage etc…ne serait il pas plus nécessaire pour la société, de se battre pour la parité entre enseignants dans les écoles maternelles où l’on manque d’hommes ? Tous nos enfants sont concernés, des millions ! .Non,  vous vous intéressez à des symboles de pouvoir - quelques centaines de députés - donc de violence, ce qui est pour vous par ailleurs une préoccupation essentiellement masculine.

 

Quoi que vous vous en défendiez, il est extrêmement passéiste et fait fit de toutes les découvertes de la psychanalyse, de la psychologie, de l’anthropologie du siècle écoulé.

Comment parler de la non violence féminine après la psychanalyse ?.Je ne vais pas vous faire un cour sur l’oedipe et la castration, mais en gros, un homme peu frapper et recevoir des coups physiques peut être pénible ; Une femme peu aisément casser un homme émotionnellement et psychologiquement et cela peut le rendre fou (voir par exemple la fragilité des adolescents masculin touché par la shyzophrénie et le rapport avec la mère dans l’étiologie). Qu’est ce qui est le plus grave ou le plus violent ?

 

La différence persistante voir dans certains pays croissante, d’espérance de vie entre hommes et femmes donnent vraisemblablement une bonne approximation des différences réelles de condition de vie entre sexes. Elle résulte des différences dans les conditions matérielles et psychologique tout au long de l’existence. Sauf à y voir le résultat d’un phénomène de nature dans les rôles, (mais vous niez qu’ils puissent exister) il faudrait bien en conclure que les femmes vivent mieux, plus heureuses et moins stressées. A qui notre monde contemporain est il alors le plus dur ?

 

Vous véhiculez une image de la femme, non violente, étroitement marquée par les idéaux type  et autres poncifs du 19ème bourgeois (tient, lisez le monde d’hier de Stephan Zweig). Comment après un siècle de féminisme pouvez vous croire que la femme n’est pas un homme comme les autres, avec ses égoïsmes, ses calculs, ses violences, quelle que soit leur forme etc … ?

 

Un déni des réalités, associé à une vision de type théorie du complot.

 

Quel employeur ignore qu’une femme est susceptible d’enfanter ? Est prêt à croire sur parole celle qui lui dira que les enfants ne l’intéressent ?. C’est vraiment prendre les employeurs en général et les hommes en particulier pour des abrutis que de prétendre qu’on serait contraint de le leur cacher ou alors n’avoir jamais été dans cette situation de recherche d’emploi. Les femmes peuvent, et même souvent souhaitent enfanter, c’est un fait, il est géré comme tel par les impétrantes et les employeurs.

 

Des médias ou justement les femmes on su trouver leurs place, et qui sont massivement peuplée de journalistes qui adhérent à la vulgate moderne donneraient une image passéiste de la femme ? De quoi parle-t-on ?

 

 

Illusion sur le sens du mot liberté. Adolescents, vous pensiez que la liberté c’est de faire tous ce que l’on veut ? Adulte vous découvrez que la Liberté est « tronquée ou conditionnelle » ? Quelle différence homme femme de ce point de vue ? Vous ne semblez pas voir que la liberté est dans le choix et que le choix implique toujours une renonciation. Soit vous restez à la maison, soit vous partez travailler. Soit vous culpabilisez ou au moins regrettez de ne pas rester avec votre enfant, soit vous regrettez d’être coincée à la maison, soit vous assumez votre choix quel qu’il soit, et là est votre liberté. Je veux tout ?

 

Vous semblez avoir peur des choix, de ce qu’ils impliquent et donc de la liberté.

On le voit très bien en ce qui concerne la mode ; vous parlez de diktat, hors on est parfaitement libre de choisir. Ou a t on vu que qui que ce soit, soit obligé de suivre la mode ?

 

Et justement, il y a un contre exemple. Les mères de famille catho becbeg, adhérent a un modèle de rapport homme femme assez différentialiste, ont souvent des familles nombreuses, travaillent on ne travaillent pas et ne suivent pas ou peu la mode qu’elle remplacent pour l’essentiel par un classicisme sans age réel ; Le foulard Hermès et le kilt écossais ne se démodent pas. Ils sont peut être plus cher à l’achat, mais quelle économie dans la durée par rapport au fashion victim !

 

Au reste, contrairement à ce que vous avez l’air de penser, la fascination matérialiste n’est nullement l’apanage des femmes. Quand on voit un leader progressiste puiser dans la caisse pour s’acheter des montres de luxes, on comprend bien qu’on a affaire à une fragilité « spirituelle » unisexe.

 

Cette peur de la mode nous renvoie d’ailleurs à nouveau à votre matérialisme. Subissent les « diktat » de la mode les gens qui sont fascinés par les objets et on ne s’étonne pas que dans la foulée ils soient fascinés par les différences salariales.

 

Surtout, qu’ils soient remplis d’interrogations concernant les enfants. Est ce qu’on les faits, est ce qu’on les garde, est ce qu’on leur « sacrifie sa carrière « Est-ce qu’on est libre. Est-ce que « la société » nous garanti que nous ne subiront aucune conséquence problématique à faire ce choix ?
 

A tous les niveaux de revenu, avoir un troisième est la garantie d’une baisse significative du niveau de vie à salaire égal. Choix de vivre plus « pauvrement » que ses pairs. (Appartement plus grand, voiture plus grande, parfois nécessité pour l’un des conjoints de cesser ou de limiter son activité.) etc…) Ceux qui font ces choix assument une liberté. Il est vraisemblable qu’ils ne sont pas les plus matérialistes, et probable qu’ils ne sont pas les plus intellectuellement féministes et qu’il y a un lien entre toutes ces variables.

 

Vous avez enfin et peut être surtout une vision extrêmement dévalorisante de la femme qui entraîne une conception pathologique de l’homme. Comment pouvez vous croire sincèrement, que les femme sont assez faibles nulles et bêtes pour être rester des millénaires sous l’étroite domination d’hommes violant modelant le monde à leur image ?

 

Et j’en finirai par un retour à votre 19 èmisme intellectuel. C’est du raisonnement style mécanique des fluides et vase communiquant, si l’un à plus l’autre à moins. Une science ou on découpe les phénomènes en morceaux et on étudie chacun séparément. Aucune approche de la complexité, des interactions, etc…

 

Vous ne pouvez pas dire que les femmes ont été violemment maintenues au foyer dans un statut d’inégalité à s’occuper des gosses et prétendre en même temps que notre société et le résultat d’une volonté de puissance masculine pathologique. Aujourd’hui peut être à la rigueur quand vous constatez que les hommes occupent plus de place à la maison, mais hier ? Si les hommes étaient des machos alors qu’ils étaient presque exclusivement élevés par les femmes aux âges les plus important de la vie pour la formation intellectuelle, émotionnelle et comportementale, à qui la faute ?

 

A suivre vos raisonnements, utiliser vos termes et vos logiques on serait tenté de conclure exactement le contraire, qu’il y a plus de respect pour les femmes dans les sociétés depuis que les hommes participent plus à l’éducation des enfants…

Qu’après des millénaires ou les femmes auraient imposé aux hommes dés leur plus jeune âge des comportements sur virilisés, ils se libèreraient enfin de ces diktats féminins pour permettre une société plus empreinte de douceur virile et moins de cette violence psychologique meurtrière faite de rapports de force féminine…..

 

Et d’ailleurs, alors même que je rigole en écrivant tous cela en poussant votre discours jusqu’à l’absurde, je me demande si je ne suis pas tombé par hasard sur quelque chose, parce que les rivalités entre mec, au pire on se fout sur la gueule et puis quelques « bonnes blagues » comme vous dites, et on reste le plus souvent copain, alors que les rivalités entre femme, dans le genre méchant, impardonnable, mesquin, violent, etc….

 

Bref, si j’ai bien compris votre article, il me semble que vous réussissez le paradoxe d’être fasciné par l’argent comme une ultralibérale, par l’égalité formelle comme une marxiste archaïque, terrorisée par la liberté comme une adolescente, et de parvenir à écrire tout un article sur les rapports hommes femmes, en terme de parité de négociation, bref, de politique, donc de pouvoir et de collectif sans prononcer le mot fraternité qui est la version laïque de la vertu théologale qu’est l’amour donc sans référence au rapport interdividuel (au sens de René girard). Finalement une vision du monde que vous même ne sauriez que qualifier de macho ?

 


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