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Christophe Christophe 11 mars 2009 18:10

@L’auteur,

Concernant les deux modes de fonctionnement, vous touchez juste là où cela fait mal pour ceux qui se revendiquent du libéralisme tout en défendant ce principe. Le libéralisme est constitué de deux branches, l’une économique, l’autre politique. Il s’avère que vous nous énoncez que le libéralisme économique tend à contraindre dans les faits le libéralisme politique ; vision que je partage ; alors que le libéralisme devrait être la recherche d’équilibre entre les deux branches.

La prédation n’est-elle pas inhérente à la volonté de voir le monde sur le mode exclusif de la concurrence ? C’est une question qui me vient à l’esprit sachant que des exemples foisonnent concernant des avancées basées sur un équilibre concurrence – émulation.

Cela fait très longtemps que l’Etat français pompe, pour des choix politiques, les ressources de la Sécurité Sociale. Rien de nouveau sous le soleil, juste que le débit et la pression de la pompe ne cesse de croître. smiley

Concernant la biosphère, certains économistes sont préoccupés par cette problématique. Je reprendrais une partie d’un article qui pourrait vous éclairer : La principale caractéristique de la bio-économie est de s’insérer dans une perspective d’analyse globale où les phénomènes observés ne sont pas coupés de leur environnement. Contrairement à l’économie classique, dans laquelle la logique marchande entre en conflit avec les régulations de l’environnement, les ressources naturelles sont considérées comme des réalités physiques et donc obéissent à des logiques de fonctionnement ignorées par le marché. L’approche n’est plus cartésienne mais systémique, la pluridisciplinarité devient incontournable pour comprendre les relations entre les systèmes naturels et humains. Actuellement, de nombreuses réflexions sur la nature du développement des sociétés se focalisent autour d’une notion nouvelle : le concept de soutenabilité. Le développement soutenable est au cœur des travaux de la Commission des Nations unies sur le développement publiés en 1987. Il s’appuie sur les interdépendances existant entre les systèmes économiques et les systèmes écologiques au niveau global. Il tient compte des lois de la thermodynamique ainsi que des lois de nature écologique : respect de la capacité d’assimilation de la biosphère (capacité limitée), respect du renouvellement des ressources naturelles et des écosystèmes (disponibilité finie).

La réalité des entreprises ressemble énormément aux sociétés monarchiques du XIXème Siècle, belle époque où des physiocrates (les premiers économistes) étaient aux manettes dans les ministères du roi. D’ailleurs, ces économistes prônaient le despotisme légal. Ils sont les porteurs de la notion de propriété, en déformant quelque peu la vision de Locke.

Les consommateurs et salariés impliqués dans les décisions des conseils d’administration ? Si c’est approximativement de la cogestion à l’allemande que vous attendez, il s’avère que les actionnaires, comme les politiques d’ailleurs, n’en veulent plus, même en Allemagne.

Cela fait maintenant plus de trente ans que des modèles économiques alternatifs existent. Le seul problème étant que ces modèles ne prônent pas le marché roi et tendent à contraindre le marché dans son environnement d’application, écologique et social. Mais il faudra plus qu’un discours, plus que des prises de position pour changer ces approches. Thomas Kuhn avait déjà levé que la science économique n’a jamais connu de révolution majeure, son modèle général de base n’a jamais été remplacé mais qui se permettra la moindre critique à l’égard de la religion actuelle, comme le soulignait Ivan Illich, dans un monde où les économistes remplacent les prêtres, il nous faut de nouveaux Galilée.


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