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baska 26 mars 2009 11:29

Suite du texte :
Le psy de Nazareth

Il y a, de cela, bien des années, nous dit-on, il y avait un Israélite qui vivait au milieu de ses frères, dans le pays de Canaan. Comme les Israéliens d’aujourd’hui, il était cerné par la haine, la vengeance et la peur. A un certain moment, il avait décidé de faire quelque chose, d’amener du changement à cette situation ; il avait pris conscience du fait qu’il n’y avait pas d’autre manière de combattre la brutalité que de rechercher la grâce. « Tourne l’autre joue... », telle fut sa suggestion, fort simple. Ayant réussi à identifier la psychose de l’Israélite comme « une guerre de l’Israélite contre sa terreur intérieure », Jésus comprit que la seule façon de contrer la violence, c’est de se regarder dans un miroir, afin de rechercher la Bonté que nous avons en nous.

Il est tout à fait évident que c’est cette leçon administrée par Jésus qui a pavé la voie à la formation de l’éthique universelle occidentale. Les idéologies politiques modernes on tiré les leçons de la vision chrétienne. La recherche normative, par Marx, de l’égalité, peut être vue comme une réécriture laïque de la notion christique de fraternité. Et pourtant, aucune idéologie politique n’est parvenue à intégrer la notion extrêmement profonde que Jésus avait de la grâce. Rechercher la paix, c’est, avant toute chose, rechercher quelqu’un, en soi-même. Alors que les Israéliens et leurs clones néocons aspireront toujours à réaliser la paix au moyen de la dissuasion, la véritable paix ne peut être atteinte qu’au moyen de la recherche de l’harmonie en soi-même.

Comme le suggérerait un psychanalyste lacanien, aimer ton voisin, c’est, en réalité, t’aimer toi-même en aimant ton voisin. L’Israélien est dans la posture diamétralement opposée. Etant donné que les Israéliens s’arrangent toujours pour démontrer, une fois après l’autre, guerre après guerre, qu’en réalité, ils s’aiment eux-mêmes en haïssant leurs voisins, bref : qu’ils ne s’aiment eux-mêmes qu’en haïssant, de manière générale. Ils haïssent pratiquement tout : le voisin, les Arabes, Chavez, les Allemands, l’Islam, les goyim, le cochon, le Pape, le Palestinien, l’Eglise, Jésus, le Hamas, les calamars et l’Iran. Tu dis un truc, au hasard : ils le haïssent ! Force est bien d’admettre que le fait de haïr à ce point doit être quelque chose d’épuisant, à moins que cela ne leur procure du plaisir ? Et, de fait, le « principe de plaisir » israélien pourrait être articulé comme suit : ce principe conduit en permanence l’Israélien à rechercher son plaisir dans la haine qu’il ressent envers un autrui qu’il est en train de faire souffrir.

A ce stade, il convient de mentionner que la « Guerre contre la Terreur intérieure » n’est pas réellement une invention juive. Quiconque, que ce soit des pays, des peuples ou des individus, peut en devenir la proie. Les conséquences du massacre nucléaire barbare américain à Hiroshima et à Nagasaki ont fait du peuple américain une collectivité terrorisée. Cette anxiété collective est connue sous le nom de « guerre froide ». L’Amérique n’est pas encore sortie de la peur qu’il puisse y avoir quelqu’un, quelque part, qui puisse être aussi impitoyable qu’elle a prouvé qu’elle peut l’être. Cela a conduit à la création de masses horrifiées, aisément manipulables par une élite hautement motivée. C’est ce type de politique, exactement, que l’on appelle la « politique de la peur ».

Et pourtant, au sein du discours occidental, un mécanisme correctif existe. Contrairement à l’Etat juif, qui est en train d’être radicalisé par sa paranoïa auto-entretenue, en Occident, le mal est, peu ou prou, contré, et parfois contenu. Le crime est dénoncé et l’espoir de paix est, d’une certaine manière, réinstauré, jusqu’à plus ample informé. Non que je retienne mon souffle, dans l’attente d’un quelconque changement qu’apporterait le président Obama, car une chose est tout à fait évidente : si Obama a été élu, ça n’est certainement pas pour qu’il apporte un changement quelconque. Obama est un symbole de notre tentative sincère de donner un coup d’arrêt au mal. Dans l’Etat juif, non seulement cela ne se produit pas : cela ne pourra jamais arriver. La différence entre Israël et l’Occident saute aux yeux. En Occident, l’héritage chrétien nous donne la possibilité de formuler un espoir, fondé dans une croyance en une bonté universelle.

Toutefois, nous sommes menacés en permanence d’être exposés au mal ; mais nous avons tendance à croire que la bonté, en fin de compte, s’imposera. En face, dans le discours hébraïque, la Bonté est la propriété exclusive des élus. Les Israéliens ne voient nulle bonté, ni nulle gentillesse en leurs voisins ; ils ne voient en eux que des sauvages et une entité menaçante pour leur vie même. Pour les Israéliens, la gentillesse est leur propriété, c’est à eux, et, incidemment, ils sont, aussi, innocents, et des victimes. Dans le discours universel occidental, la bonté n’appartient à aucun peuple ni à aucune nation en particulier : elle appartient à tous et à personne, en même temps. Dans l’héritage universel occidental, la Bonté se trouve en chacun d’entre nous. Elle n’appartient ni à un parti politique, ni à une idéologie. La notion transcendante de grâce et d’un Bon Dieu est là, en chacun de nous - elle est, en permanence, à portée de notre main.


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