• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Ecométa Ecométa 18 avril 2009 08:59

Bon courage à Obama qui effectivement est très mal parti et très mal barré... et nous avec !


Ses conseillers sont effectivement tous des adeptes de Milton Friedman, chantre américain du libéralisme économique, inventeur du taux de chômage naturel, de la précarité de l’emploi, et des « working poors » : un taux de chômage naturellement élevé bien sûr !


L’économie doit être une science positive disait Milton Friedman. Il faut entendre par là que l’économie doit être une science qui se regarde technoscientifiquement le nombril. Positivisme oblige il n’y aurait pas de cause primordiale, même pas celle de historique et naturelle humaine, pas d’ontologie... pas de raison d’être primordiale comme celle sociétale, ayant présidée à ma naissance de l’économie ; donc positivisme oblige : il n’y aurait que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes, et que nous nous enterrons ! Quant au fond, au fondamentaux de l’économie, à l’ « Etat de nature économique », au principe de l’économie qui est l’échange de bon procédés et non l’arnaque en tout genre : il y a belle lurette que nous n’y réfléchissons plus !



En plus du « comment sans le pourquoi » du positivisme, pourtant véritable imposture intellectuelle, c’est la méthodologie dite du « comme si » de l’école économique libérale de Chicago, à laquelle adhérait Milton Friedman, et qui préside le monde économique. En fait, peu importe la réalité économique, celle éminemment sociétale, faisons « comme si » : créons notre propre réalité économique ! Pour les tenants de cette méthodologie, du « comme si », la pertinence d’un model se juge non pas sur le réalisme de ses hypothèses mais sur sa capacité à générer des résultats conforme à la réalité ! Mai de quelle réalité est-il question ? Une réalité sociétale ? Bien sûr que non, il s’agit purement et simplement d’une réalité exclusivement physique, comparable, au prétexte qu’il existe des flux de liquidité, à la science de fluides et à de la physique pure : une réalité purement physique qui fait que l’on classe la science économique dans les sciences dures ? Pourtant, la réalité de l’économie est avant tout une « réalité humaine », une réalité « sociétale humaine » car sans société il n’y a pas d’économie possible. Le problème, avec Milton Friedman et les adeptes de la méthodologie du « comme si que », c’est que peu importe la réalité des choses, comme celle sociétale, conceptualisons nous-même, théorisons, et faisons comme si le concept théorique était la réalité !


Entre autres choses, le même Milton Friedman affirmait qu’en économie, ceci depuis Adam Smith, nous n’aurions rien inventé ; c’est ainsi que se trouve jeté aux oubliettes de l’économie, J. M. Keynes et le keynésianisme ! Un keynésianisme basé sur une économie de la satisfaction du besoin, et de l’adéquation du moyen à ce besoin, de l’équilibre économique en somme, ceci, quand l’économie friedmanienne, elle, est basée sur la seule satisfaction des moyens mis en oeuvre ! Moyens, qui, forcément devrait satisfaire tous les besoins ; sauf que non, car l’exploitation productiviste en tout genre, notamment celle de l’humain, l’humain étant exploitable par bien des moyens, est extrêmement tentante. Que vive alors l’économie de la satisfaction des seuls moyens mis en oeuvre et surtout celle de leurs propriétaires : que vivent la surproduction, le gaspillage et l’abus ! Donc, et à en croire Milton Friedman, depuis Adam Smith, depuis que le « prophète du libéralisme économique » a parlé, et parole d’évangile, plus rien ne pourrait plus évoluer en économie ; c’est assez généralement ce qu’on appelle en terme de croyances religieuse, de l’intégrisme, en l’occurrence : de l’intégrisme économique libéral !


En fait, il n’y a plus de théorie économique... il n’y a que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne se combattent pas, s’ignorent les unes les autres ! La sciences économique n’étudie pas réellement l’économie, en réalité elle ne fait que l’agiter en fonction de principes positivo technoscientistes ; se faisant la science économique donne un bâton à la société pour se faire battre : un bâton que bêtement elle saisie ! Nous devons réellement nous interroger sur ce qu’est réellement l’économie. L’économie comme système de création de richesse n’est pas acceptable car l’économie, surtout celle du moyen pour le moyen, détruit autant de richesses qu’elle en créer... voire même beaucoup plus ! L’économie doit être un système de satisfaction des besoins humains... de tous les besoins humains, ceux individuels comme ceux collectifs !  Pour se faire, ceci de manière économique à la fois, ontologique, déontologique, éthique et altruiste, nous ne devons pas confondre les causes et les conséquences, ni les fins et les moyens, comme nous le faisons ! Nous devons également nous interroger sur la mondialisation économique qui relève d’un pur sophisme, un fantasme de libres échangistes affairistes. Il est évident que les échanges internationaux ne constituent pas une économie à part entière, un système économique à par entière ; ce ne sont que des échanges internationaux en vu de satisfaire aux manques et aux surplus nationaux ! Sans être nationaliste, il n’y a pas à proprement parler d’économie mondiale, ceci au sens stricte du terme, l’économie mondiale est constituée par les économies nationales. Des économies nationales qu’une mondialisation économique nie totalement... ce qui n’est pas sans poser problèmes quant au rôle de satisfaction sociétal, et véritable protection économique, qui est dévolu naturellement, sociétalement, aux économies nationales. Des économies nationales, qui, immanquablement, auront des manques et des surplus de production, et qui doivent restées ouvertes sur le reste du monde afin de mieux satisfaire les populations qu’elles ont économiquement en charge par les échanges internationaux. Une économie mondiale, et c’est le rêve des libéraux, impliquerait que chaque pays se spécialise ; alors que chaque pays doit rechercher un maximum d’autonomie pour être le moins possible dépendant ! Chaque Nation, dans la mesure du possible, doit rechercher l’autonomie économique, en sachant pertinemment qu’il ne le sera, au mieux, qu’à 80 % et le plus souvent à 65 voire 75 % ; ce qui implique de chercher ailleurs ce qu’i lui manque et d’écouler ailleurs ce qu’il a en surplus ! La mondialisation économique libérale à tendance à vouloir organiser, même institutionnaliser, les manques et les surplus : à vouloir rendre dépendant les autres !


Le monde est subtil, la nature et les états de natures sont subtils, la réalité, toutes les réalités sont subtiles, mais nous sommes lourds, nous autres les humains, très lourds et même lourdingues dans notre approche des choses que nous manipulons sans vergogne. En réalité nous sommes loin du compte : le G20 est très loin du compte ! Les difficultés économiques auxquelles nous sommes confrontées sont d’une nature bien plus fondamentale que ce que pense toute cette élite politique et économique qui entend nous diriger et diriger le monde !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès