La CIA sponsor du Dalaï Lama
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La bombe atomique indienne : le bouddha souriant
Dès le début, c’est-à-dire quand il est devenu manifeste que la
révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont
essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l’exil. Ils mirent de
l’argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition.
Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis
envoient une armée sur place comme ils l’avaient fait en Corée et ils
trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War
Studies, Kansas University, USA, 2002). En 1959, les Etats-Unis
parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet,
mais il fallait encore convaincre l’Inde de lui accorder l’asile.
Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l’Inde acceptait le
dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400
ingénieurs indiens une bourse d’études afin qu’ils s’initient à la «
technologie nucléaire » aux États-Unis. Le marché fut accepté2. En
1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… «
bouddha souriant »3.