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Anakin Skywalker 18 juin 2009 13:57

Je ne conteste absolument pas le travail de cet article et de Nicolas Domenach.

Je voudrais seulement apporter une idée supplémentaire. Les années 1997-2002, au cours de la dernière cohabitation, furent marquées par une inflation du budget de l’Elysée et des dépenses personnelles de l’Etat, il y eut notamment des controverses sur un voyage d’été du président dans les îles et sur un éventuel compte au Japon. Le dossier le plus épineux était quand même les affaires de la Mairie de Paris. Certains au PS, dont Arnaud Montebourg, étaient partisans de convoquer la haute cour de justice pour pouvoir contourner l’immunité présidentielle de Chirac.

Par rapport à ces menées offensives, la direction du PS resta prudente et ne voulut jamais chercher l’épreuve de force. Mettre en accusation Chirac devant la Haute Cour de justice ne fut pas envisagé. Il y avait peut-être le souci de préserver des avantages inhérents à la politique professionnelle, mais on peut y voir autre chose.

Dans le discours des Montebourg et autres, il y avait l’idée qu’une attitude offensive mettrait mieux en lumière les turpitudes de Chirac (mis en examen à la fin de sa présidence en 2007) et le « tuerait » politiquement. Si Hollande et d’autres n’ont pas partagé cet avis, on ne peut, sur le plan du calcul politique, leur donner tort.

En effet, il est rare que les affaires de détournements de fonds publics fassent couler électoralement leurs auteurs. Balkany, Mouillot à Cannes, Mellick à Béthunes, Chirac,...on ne compte plus les politiciens trainant des casseroles et réélus triomphalement. En 2002, tout le monde savait ce qu’avait fait Chirac avec l’argent de la collectivité, mais il arriva en tête au premier tour et toutes les enquêtes d’opinion disent qu’il aurait gagné face à Jospin au deuxième tour.

Chirac fut assez impudent pour dire dans un meeting : « impunité zéro », lui qui cherchait à se soustraire à la justice en profitant de son statut de président.

Tout ça pour dire qu’Hollande estimait peut être aussi que René Dosière avait privilégié la morale aux intérêts électoraux du PS, et qu’il fallait qu’il paie. Je dirai juste que certains ont plus de morale que d’autres.

PS : Il n’y eut qu’un endroit où Chirac fut traité comme il le méritait. Quand il fit une réunion en banlieue, Chirac, à l’honnêteté douteuse et au discours aussi axé sur l’insécurité que Sarkozy en 2007, se fit cracher dessus par des habitants, qui trouvaient qu’il était mal placé pour leur faire la morale et que ses discours de campagne quotidiens les insultaient.

Sur le plan moral, ce que je dis n’enlève rien au côté sordide de l’attitude de Hollande.


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