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En réponse à :


NAHASH NAHASH 8 juillet 2009 01:36

 

@Pierre JC Allard :

 

A nouveau, j’aimerai rebondir sur vos propos, notamment cet optimisme constant présupposant que la démocratie sera toujours à l’horizon, vous écrivez dans un commentaire ceci :

« Ça ne sera pas très long, car une société complexe d’interdépendance ne peut fonctionner que par un large consensus et tend donc vers la démocratie. Il y aura un mauvais moment à passer, mais après tout ira mieux et l’on aura une meilleure démocratie »

Dans un autre,  vous reprenez le même thème d’un « horizon démocratique » futur :

« Ne comptez pas sur une résurgence de la vie démocratique qui corresponde à ce qui devrait être avant qu’une phase d’autoritarisme n’ai exigé les sacrifices requis et nettoyé la corruption. La démocratie reviendra, mais ce ne sera pas l’an prochain. »

 

Sur le premier point, à savoir la tendance démocratique naturelle d’une société fondée sur l’interdépendance et le consensus : j’ai eu une autre opinion : l’interdépendance des acteurs, soit leur  complémentarité et leur indispensabilité, avec consensus final peut se produire et « optimiser » le fonctionnement du système sans pour que cela celui-ci soit « démocratique » : je dirai même qu’un système fondé sur l’arbitraire et la contrainte permanente fonctionnerait autant le cas échéant : tout dépend ce qu’on entend par « consensus » consenti ou obtenu quelque ce soit le moyen ? Il me semble qu’aujourd’hui à une échelle globale  connaissant déjà une forte indépendance et complémentarité, les « consensus sous la contrainte » sont existants et efficients : il n’a jamais existé dans aucune société humaine une quelconque forme de nécessité historique démocratique, et toute société humaine peut être considéré comme  un système complexe, expérimentant autant interdépendance que complémentarité ou indispensabilité, et se fondant bien sur des formes de consensus plus ou moins contraint : le consensus démocratique est aussi une forme de consensus contraint. Bref, la démocratie n’a jamais été portée par la nécessité historiquement mais par la seule volonté des hommes : elle est un choix, et non pas une nécessité.

 

Donc, en tenant compte des capacités de contrôle et de conditionnement offertes par nos sociétés post-industrielles, cette phase autoritaire à venir, risquerait bien de se perpétuer et de représenter la forme de totalitarisme la plus aboutie de l’histoire humaine : un système total et global, fondé sur un contrôle total et global. Selon moi, l’avenir est définitivement non-démocratique, la « parenthèse de l’idéalisme romantique » universalisant occidentale s’achève avec le monstre ultra-libéral que l’Occident a accouché : un monstre qui a neutralisé le Politique, vampirisé la Culture et est en train de mettre à l’Histoire (à entendre comme Evolution et Progrés Humain).

 

La « crise » actuelle n’est rien d’autre que la scission entre économie du Réel (celle du citoyen lambda et de la société industrielle agonisante, fonctionnant sur le contrôle social ) et économie Immatérielle (celle des réseaux et circuits financiers globaux et de la société post-industrielle et de l’Information, fonctionnant sur le contrôle total et global, immédiat et permanent), le Pouvoir a été et relèvera toujours de l’Immatériel et du Symbole.  

 

La seule résurgence démocratique que je vois dans l’avenir est celle qui sera sujet de thèse ou objet d’études pour des historiens du Futur s’intéressant aux mythes et folklores de l’Occident au début de l’Age Global.     

 

Cordialement,


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