• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


(---.---.162.15) 11 janvier 2006 00:23

Gimmygimmycheak m’interroge :

    Aujourd’hui la jurisprudence couvre le téléchargement mais pas le partage, ce qui en soit est une aberration. D’autre part, les ayants droits n’en touchent rien. Est-ce vraiment ça que vous voulez ?

Pas vraiment, mais je pense qu’on ne peut agir qu’à minima, en combattant les abus de partages massifs. Je ne crois pas qu’il faille aller au delà car, d’une part, je ne crois pas que le tort soit aussi important qu’il est dit (ce qui est téléchargé n’aurait pas été acheté en très grande partie) et, d’autre part, je trouve malvenu de plaindre les ayant droits qui rackettent les utilisateurs d’informatique dans leur achat de CD et DVD vierges. Je ne vois même pas pourquoi je prône un minima tant qu’il n’est pas mis fin à ces méthodes. Puisque vous volez le utilisateurs d’informatique, ceux-ci peuvent vous voler, ce n’est pas moi qui vous plaindrais.

En d’autres termes, je crois que le problème des droits devrait être complètement revu avec une vision d’ensemble amenant un équilibre. Mais un tel équilibre, même approximatif, est-il possible ? Je le pense, si les prétentions ne sont pas excessives, ce qui ne serait pas acquis au vu des attitudes actuelles très gourmandes.

Je crois que la taxation des supports de copie est une grave erreur parce qu’elle est injuste en frappant toutes les copies de données informatiques et parce qu’elle est techniquement absurde (les supports de faible capacité sont taxés, pas les gros). Il serait plus juste de taxer ce qui est copiable, donc l’achat de CD (bien culturel dont la TVA pourrait donner lieu à une diminution pouvant être remplacée par une taxe) ou le prêt de CD (CD ou DVD...).

Sur le fond, je crois que le déclin du chiffre d’affaire des majors est naturel tant ils ont abusé de la situation dans les années 90 et tant l’ére du numérique amène la diminution de part des intermédiaires (un CD vendu par Internet n’a pas a être aussi cher qu’un CD vendu en magasin de petite ou grande surface). Les ayant droits, eux, doivent s’y retrouver et chaque personne doit pouvoir faire des copies privées sans restriction matérielle et logicielle. Par contre les copies donnant lieu à un commerce doivent être combattues. La mise en partage massif peut aussi l’être dans certaines conditions. Sur de telles bases, les parlementaires avides de réglementation et de répression auraient de quoi s’occuper, il resterait un certain contenu à la loi.

    Espérer un retrait pur et simple de cette loi est désormais de loin plus utopique et improbable qu’un passage des amandements sur la license globale.

Je ne crois pas à un tel retrait complet, mais il est possible de vider la loi de sa substance liberticide et répressive contre la copie privée. Le parlement européen a montré la voie en changeant complètement l’orientation de la directive présentée par la commission. Les députés français peuvent aller dans un tel changement de sens s’ils savent vraiment mesurer et relativiser les enjeux.

Tel est mon avis. J’ai déjà dit que les jeunes artistes Elton John et Alain Souchon n’ont pas souffert des copies massives de cassettes dont ils ont été « victimes », cela leur a même profité. Alors qu’on fiche la paix aux jeunes qui font des copies privées, ils seront les acheteurs de demain.

Am.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès