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easy easy 4 août 2009 05:55


Oui la communication fait partie de la guerre, et de nos jours elle devrait être très importante.
Mais dans les faits, il y a tout de même plein de factions actuellement en guerre qui ne communiquent pas en tous cas pas au-delà de leur groupuscule.

Che Guevara, Gandhi, Mandella, Ho chi Minh, Giap, ont communiqué bien au-delà de leurs troupes et de leurs peuples.
Au contraire, les rebelles Afghans, par exemple, (Mais c’est pareil pour les rebelles Tchadiens, pour le Esbollah ou l’ETA) ne semblent pas avoir l’idée de communiquer au-delà de leur champ de bataille. Tout se passe comme s’ils ne concevaient pas de gouverner un jour une nation, comme s’ils ne concevaient qu’une sorte de vie tribale à économie loco régionale.

L’Afghanistan est un de ces pays qui semble peu se prêter au principe d’un gouvernement central avec des provinces éloignées de 30 monts et vallées. Peut-être est-ce pour cela que les chefs Afghans de smontagnes ne conçoivent pas de plus grand horizon de gouvernance que leurs 50 plus proches kilomètres carrés
Toujours est-il qu’en dehors de Massoud, aucun d’entre eux ne semble intéressé de communiquer avec le lointain. Au contraire, chaque fois qu’ils montrent une scène d’égorgement, ils se mettent le Grand Extérieur à dos et ne réalisent pas les conséquences négatives que ça peut avoir.

La com de guerre est importante dans ses propres frontières, sur ses champs de bataille mais aussi sur tout le reste de la planète.

Si les rebelles (ou chefs locaux) Afghans ne voient aucun intérêt à communiquer plus loin que leur champs d’action armée, nous ; les Français, nous sommes également déficitaires sur ce point.
Nos gouvernants ne savent pas vendre nos raisons, notre idéologie, ni dedans, ni dehors.

C’est que l’affaire est délicate.
Imaginons que notre véritable motivation tourne autour de la question de la mainmise sur les richesses des pays en istan. Difficile de l’avouer à l’éxtérieur et même à l’intérieur.
Imaginons qu’une autre de nos motivations soit de ne pas laisser les Russes mettre la main sur le gâteau. Difficile là encore de l’avouer car nous ne sommes pas du tout ennemis déclarés des Russes..

C’est parce que nous naviguons en eaux troubles et de façon très hypocrite que nous ne pouvons pas communiquer franchement
(Par comparaison, lorsque la France colonisait l’Indochine, elle pouvait continuellement balancer des discours très appuyés du genre « Nous avons le devoir de coloniser l’Indochine parce que nous sommes supérieurs... »)

De toutes manières, de nos jours, le discours qui passe le mieux c’est le discours victimiste.
Quelles que soient nos véritables motivations, nous ne pouvons tout de même pas prétendre être victimes des Afghans. Nous ne pouvons que bredouiller pour expliquer pourquoi nous les bombardons chez eux.

De leur côté ; les Afghans ont bien tort de ne pas communiquer davantage sur les abus qu’ils subissent et ils sont bien stupides de s’exhiber en train d’égorger un otage ligoté ou de faire sauter une statue de Bouddha.
Un Giap ou le Dalï Lama seraient aujourd’hui à leur place, ils ne mettraient pas longtemps à dresser le Monde entier contre nous, à nous faire apparaître comme des monstres
.


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