Mais, là où il y a fumisterie de taille -c’est le terme que j’ai
employé précédemment-, c’est de faire croire qu’elle devrait
s’accomplir par et en l’« Autre » notre résilience !... VIA une espèce
de repentance, de projection au moins -« mon passé au prix de l’amour
du prochain ! »
Je ne pense pas qu’il s’agisse de repentance. Il s’agit de dépasser une souffrance qui nous bloque. Je dirais que cela passe par trois phases : l’acceptation, la compréhension, le dépassement. Cela passe aussi par le pardon. Il est inutile de se bloquer sur un ressentiment envers ceux qui nous ont fait souffrir, car cela nous empêche d’avancer. La résilience est ce processus qui nous fait avancer vers le dépassement, c’est à dire l’intégration positive d’une expérience difficile.
Sans vouloir parler à la place de Mme Bourdin, je ne crois pas qu’elle ait voulu dire que des choses devaient être compensées par l’amour du prochain. Elle dit plutôt que des gens ayant été confrontés avec des souffrances étant jeunes sont plus sensibles et plus à l’écoute des problèmes d’autrui, car ils ont cette expérience.
-Non,
le jour où tu iras mieux pépère est celui où tu ne verras
l’ »Autre« -ce grand Autre déifié par la modernité... que comme un
autre quelconque, aimable ou non, et ce sera selon ! »
Dépasser la peur des autres, c’est dépasser la peur de soi-même. Nous ne sommes blessés que parce qu’il y a en nous un terrain qui est suceptible de l’être, je veux dire profondément.