@ yoananda : vous écrivez "Comme quoi on fait dire ce qu’on veut aux
stats ... Que 20 millions d’animaux soient d’origine d’élevage, ca ne
change pas la fonction de régulation."
Vous plaisantez ? Ça change beaucoup de chose, ne serait-ce que pour
ces 20 millions-là, excusez du peu ! Si la chasse se justifie par la
régulation, qu’on commence par interdire les lâchers.
Quant au 10 millions restants, il faudrait évoquer :
-la chasse aux oiseaux migrateurs, sans doute en excès par rapport à nos écosystèmes français ?
-la destruction des prédateurs, comme le renard, classé « nuisible »
(faisant trop d’ombre au tableau de chasse de nos chers nemrods)
-et pour les sangliers, rappeler, d’une part que la prolifération dont
on les accuse résulte de la « gestion » de la nature des chasseurs, qui
les ont élevés et relâchés massivement avant l’interdiction de cette
pratique. D’autre part, chacun sait que le business lucratif des
battues de sangliers en incite certains à favoriser leur présence sur
leur terrain, notamment par l’agrainage (nourrissage des sangliers par
des dépôts de nourriture).
Enfin, en admettant que, parfois, les chasseurs suppriment les animaux
considérés en excès, ces méthodes demeurent illégitimes, dans la mesure
où il est possible de faire autrement, par exemple en pratiquant des
« chasses de repeuplement » (endormir les animaux en excès dans un milieu
pour les déplacer dans un autre, où ils sont rares). A ne pas confondre
avec les lâchers de repeuplement (élever des animaux pour obtenir du
gibier là où il n’y en avait pas).
Dans tous les cas, il conviendrait de rechercher une solution
alternative à cette violence qu’est la chasse, et dont le prétexte de
l’écologie ne masque pas la réalité : tuer pour se distraire. Qu’on
veuille nous faire croire que les chasseurs se sentent investis
d’une mission écologique, c’est juste nous prendre pour des poires.
Vous remerciant d’avoir pris la peine de me lire et de me répondre,
David Chauvet