Décroissance...
Ce
débat me fait penser au sculpteur César
et à ses compressions d’automobiles
débutés en 1960. Cet acte de réappropriation était déjà un
défi à la société de consommation
dans laquelle nous vivons encore actuellement.
L’art pauvre
est
aussi un mouvement artistique du milieu des années soixante. Les
artistes adoptent un comportement qui consiste également à
défier l’industrie culturelle et plus largement à dénoncer la
société de consommation.
Ce refus de l’identification au modèle social environnent se
manifeste par une activité artistique qui privilégie le
processus, autrement dit le geste créateur au détriment de l’objet
fini. Processus qui consiste principalement à rendre signifiants
des objets insignifiants (tel par exemple le célèbre urinoir
immortalisé par Marcel Duchamp ous le titre de Fontaine ).
L’art pauvre utilise de préférence des produits ’’pauvres ou
’’hors d’usages’’ sable, chiffon, terre, bois, goudron, corde, toile
de jute, vêtements usés, etc...
En condamnant aussi bien l’identité que l’objet, l’art pauvre
prétend résister à toute tentative d’appropriation.