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Hertoghe (---.---.244.88) 24 janvier 2006 18:12

Une source de 1994 pour rendre compte de la situation des droits de l’Homme à Cuba en... 2006 !!!

Quant à l’Association américaine des juristes, soyons sérieux et rappelons qu’il s’agit d’une organisation sympathisante active du régime castriste qui participait par exemple en octobre 2000 à La Havane à une manifestation officielle, avec Fidel Castro à sa tête...

« Ni disparus, ni meurtres, ni tortures », reprenez-vous à votre compte.

Mon billet concerne la situation dans la prison de Guantanamo et celle prévalant dans le système pénitentiaire castriste. Sur la base navale américaine, personne n’a jamais parlé non plus de disparus ou de meurtres...

Par contre, de torture, oui... Etes-vous sérieux en affirmant qu’il n’y a pas de torture au paradis de votre ami Castro ?

Amnesty International dit, d’après vous, « à peu près la même chose ». Il a une drôle de gueule votre « à peu près... » :

« Selon plusieurs sources, des prisonniers ont fait l’objet de mauvais traitements et ont été, entre autres, roués de coups de pied et passés à tabac. » (Rapport 2005)

« La dernière visite d’Amnesty International à Cuba remonte à l’année 1998. Depuis, l’organisation n’a pas obtenu l’autorisation de se rendre dans le pays. » (Rapport 2005)

Comme vous le savez, un régime totalitaire n’a aucune nécessité d’utiliser la pratique des disparitions ou des meurtres politiques, comme l’ont fait les régimes d’extrême-droite latino-américains souvent soutenus par les Etats-Unis. Mais le système de répression cubain, installé par les Est-Allemands durant la guerre froide, est redoutablement efficace :

« President Fidel Castro, now in his forty-seventh year in power, shows no willingness to consider even minor reforms. Instead, his government continues to enforce political conformity using criminal prosecutions, long- and short-term detentions, mob harassment, police warnings, surveillance, house arrests, travel restrictions, and politically-motivated dismissals from employment. The end result is that Cubans are systematically denied basic rights to free expression, association, assembly, privacy, movement, and due process of law. » (Human Rights Watch, rapport 2006)

Comme vous le savez également, à ses débuts, le régime castriste a fusillé à tour de bras, après des parodies de procès et sous l’autorité d’Ernesto Che Guevara. Et, en 1989, après un procès dans le plus pur style stalinien, Castro a fait fusillé son ancien compagnon de route, le général Ochoa, ainsi que plusieurs officiers séduits par l’ouverture démocratique en URSS. Ne s’agissait-il pas de meurtres politiques ? Quant aux disparus, il y en a eu des milliers parmi ceux qui ont tenté de joindre la Floride par la mer pour fuir la dictature...

Enfin, je vous rappelle que Cuba n’est l’objet d’aucun blocus, mais d’un embargo, ce qui est très différent.

Quant à Elizardo Sanchez et la Commission cubaine pour les droits de l’homme, vous pouvez la considérer risible. Tant Amnesty International que Human Rights Watch, l’ONU ou l’Union européenne estiment qu’il s’agit de l’organisation de référence pour les droits de l’Homme à Cuba. Mais libre à vous d’adopter la phraséologie du régime cubain et de ses compagnons de route pour discréditer tout opposant à Castro...

Mais citez-nous ces ONG qui estiment « risible » l’organisation d’Elizardo Sanchez. Je serais ravi de leur demander directement des explications.

Non, finalement, tout bien considéré, je vais garder ma carte de presse. Au moins par solidarité avec les nombreux journalistes cubains indépendants détenus pour la simple raison d’avoir voulu informer sur la réalité de Cuba.

Visiblement, la non possession d’une carte de presse n’est pas une garantie d’indépendance d’esprit... smiley


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