Une éventuelle évacuation de la Provence serait même envisagée. lien
Votre lien Paris-Match faisant un lien sur le site de Sortir le Nucléaire ne vaut rien
« Or dans l’une des boites à gant découverte, il y avait 10 kg de plutonium. »
Là, votre information est intéressante, et apporte un peu de finesse. Veuillez s’il vous plaît sourcer cette information ? (et s’il vous plaît pas de lien de sortir du nucléaire)
Pourquoi n’a-t-il pas immédiatement prévenu l’ASN. Rappelons que la découverte a été faite au mois de juin 2009.
C’est une très bonne question.
Pour les responsables du réseau SDN (sortir du nucléaire) une question est posée :La Provence doit-elle être évacuée avant la reprise des opérations de démantèlement ?"
Pour quelle raison le ferait-on ?
Il n’y a aucun moyen pour que ce dioxyde de plutonium usagé et chargé en isotopes pairs (qui capturent les neutrons sans faire de fission, ce sont des poisons pour la réaction en chaîne) et dispersé sous forme de poussières dans 450 boîtes à gants puisse entraîner une quelconque explosion nucléaire.
L’affirmation de Greenpeace et de la CRIIRAD est fausse. S’il suffisait de mettre des poussières de dioxyde de plutonium et d’uranium provenant de combustible usé dans 450 boîtes à gants, pourquoi l’Iran galère-t-il autant à faire une bombe ?
Pour faire une bombe, il faut que la quantité de plutonium 239 pur et sous forme métallique soit d’une densité parfaite (pas de porosités). Ce n’est pas le cas pour du plutonium usagé (et chargé en plutonium 240, poison neutronique) sous forme d’oxyde mixte (mélangé à de l’uranium 238, non fissile, et à de l’oxygène) et dispersé sous forme de poussières.
De plus, si on cite l’ASN : " Toutefois, la sous-estimation de la quantité de plutonium a conduit à réduire fortement les marges de sécurité prévues à la conception pour prévenir un accident de criticité dont les conséquences potentielles pour les travailleurs peuvent être importantes.«
Cela prouve qu’une telle erreur a été envisagée, et calculée, avec des marges suffisantes, pour que, même l’erreur réalisée, on reste en dehors du risque. Cela prouve que l’erreur des calculs a été prise en compte, et calculée, et que le raisonnement tient debout. Finalement, c’est positif, non ?
Rappelons qu’un accident de criticité n’est pas une explosion nucléaire, loin de là : c’est un flash de neutrons et de rayons gamma, mortels pour les gens à proximité. Et si cet accident doit être évité à tous prix, c’est pour la protection du personnel. Et comme un tel accident est inacceptables les marges de sécurité sont énormes : vous le voyez : la quantité est 5 fois supérieure, et on a »réduit fortement" les marges. Cela signifie que la marche doit être à x6 ? x8 ? x10 ?
La question est donc : cette marge serait-elle finalement trop faible ? Dans ce cas, la loi doit agir et la repousser. Et là, le débat citoyen doit permettre de le faire.
Le 14 octobre, l’ASN a suspendu les opérations de démantèlement à Cadarache.
http://www.asn.fr/index.php/content/download/22382/132471/file/Decision-2009-DC-160.pdf
Le 19 octobre, l’ASN a posé les bases d’une reprise des activités de démantèlement par le CEA. http://www.asn.fr/index.php/content/download/22385/132486/file/Decision-2009-DC-161.pdf
C’est une bonne nouvelle pour les salariés, que, avec un risque augmenté, on arrête les travaux. Finalement, ca ne se passe pas si mal pour eux, non ? Le reproche à faire est le fait que l’information délivrée par l’ASN ou le CEA est tardive, ce qui montre qu’il y a encore des efforts à faire.
Vous ne montrez là que le fait que finalement, les instances de contrôle (ASN, INSTN) ne font pas si mal leur travail, et que, malgré l’opacité du CEA (si cela est avéré, l’ASN ne dit pas du tout quand est-ce que le CEA l’a informé), le CEA a informé de l’erreur.
La région Provence-Alpes-Côte d’azur compte tout de même près de 5 millions d’habitants, et le secteur de Cadarache est très urbanisé. lien
Et puis c’est la que se trouvent 19 installations nucléaires de Base, avec 35 000 m3 de déchets radioactifs stockés et que l’on tente de construire ITER, en pleine zone sismique : il y a un siècle exactement, s’est passé le plus grave séisme que la France n’ait jamais connu. (Trevaresse)
Tout cela c’est de la dialectique de la peur, dont le maître actuel est Sarkozy. Les « écolos » sont champions dans ce domaine de la peur, du rejet irrationnel. Vous la maniez bien. Quand j’entends que le risque avec les centrales nucléaires, c’est la chute d’avion, j’entend aussi Bush ou Sarkozy en parler, pour justifier des guerres iniques, ou des mesures sécuritaires détestables.
Vous parlez la même lanque.
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