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BA 29 octobre 2009 16:31

Face à Marie Drucker, sur France 2, Pasqua a lancé une première bombe : «  Je demande au président de la République de lever le secret-défense sur TOUTES les ventes d’armes, sur toutes ces opérations qui ont été réalisées à l’étranger afin que l’on sache s’il y a eu DES RETOURS DE COMMISSIONS en France et qui en a bénéficié.  »

Hier soir, deuxième bombe : sur le site internet Le Figaro.fr, Pasqua donne des noms. Pasqua cite 8 noms d’hommes politiques au courant des ventes d’armes à l’Angola.

- Pour la période 1993-1995 : François Mitterrand, Edouard Balladur (Balladur est littéralement flingué par Pasqua dans cet interview), Edmond Alphandéry, François Léotard.

- Pour la période 1995-1998 : Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean Arthuis, Charles Millon.

Enfin, il accuse Balladur d’avoir menti concernant l’Angolate.

 

LE FIGARO. - Vous n’étiez pas mardi à l’audience pour la lecture du verdict sur l’Angolagate. Aviez-vous peur d’un mandat de dépôt à l’audience ?


Charles PASQUA. - Pas du tout. Je n’ai pas eu peur de la prison. Je vous rappelle que je suis parlementaire et que l’immunité ça existe. Personne ne savait d’ailleurs ce que le tribunal allait dire. Mes avocats, qui m’avaient conseillé de m’y rendre, étaient plutôt optimistes : ils pensaient même à une relaxe ! Lorsqu’on est venu m’annoncer la décision, dans l’après-midi, je me suis dit qu’il s’agissait d’un jugement aberrant.

 

LE FIGARO. - Le porte-parole du gouvernement laisse entendre que votre demande de levée du secret-défense pourrait être examinée. Qu’en attendez-vous ?


Charles PASQUA. - Je vois que cela progresse… Tant mieux ! Dans l’affaire de l’Angolagate, de nombreux documents ont été classifiés secret-défense, et le tribunal n’a pas pu y avoir accès. Or, avec ces documents, on aura la preuve que tout le monde était au courant des ventes d’armes à l’Angola.

 

LE FIGARO. - Tout le monde ? Qui visez-vous ?


Charles PASQUA. - Le président de la République, le premier ministre, le ministre des Finances et le ministre de la Défense. Tous les quatre étaient forcément au courant.

 

LE FIGARO. - De quelle période parlez-vous ?


Charles PASQUA. - Sous le mandat de François Mitterrand de 1993 à 1995, puis sous la présidence Chirac de 1995 à 1998. Plus, les deux premiers ministres concernés que sont Édouard Balladur et Alain Juppé.

 

LE FIGARO. - Édouard Balladur a pourtant affirmé hier « ne pas avoir eu d’information » au sujet de ce trafic d’armes…


Charles PASQUA. - Balladur peut dire ce qu’il veut. Malheureusement pour lui, un document a été présenté au tribunal montrant que son directeur de cabinet lui avait fait remonter une note. M. Balladur n’a plus de mémoire, cela peut arriver.

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/10/29/01002-20091029ARTFIG00007-charles-pasqua-que-chirac-prenne-ses-responsabilites-.php


Dernière bombe : hier soir, sur Public Sénat, il demande la vérité sur TOUTES les ventes d’armes, sur les commissions qui partaient de France, et sur les rétro-commissions qui revenaient en France remplir les caisses de certains partis politiques (Pasqua cite l’affaire Clearstream, les frégates de Taïwan, les ventes d’armes à l’Afghanistan ...)


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