L’expression populaire « le téléphone arabe » est célèbre et sur ce thème, celle des erreurs d’interprétations, les débuts du christianisme en offrent certainement mille et mille exemples - plus ou moins oubliés ou cachés. Que reste-il de la parole de Jésus depuis ces premières décennies et mêmes ces premiers siècles d’église, quand les polémiques engendraient des sectes divergentes, quand les générations de disciples s’opposaient l’une à l’autre ? Que reste-il de la parole originelle après ces siècles d’oublis et de controverses qui formèrent les dogmes de l’église catholique ?
La religion de saint Paul n’est pas la religion de Jésus. Cette idée n’est pas nouvelle et si Nietzsche ne fut pas le premier à le dire, il fut sans doute le plus virulent.