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En réponse à :


chria chria 6 novembre 2009 15:08

Jcm en sauveur de l’humanité...

Tant d’incertitudes pour arriver à tant de certitudes, c’est bien de l’idéologie de jeune....
Enfin bon votre remarque sur les vieux, c’est une belle provocation, mais je pourrais vous retourner la critique puisque les jeunes ont été très sensibilisés (voir même éduqués, ) au fait que le CO2 engendre les pires maux, via la propagande et la « pensée unique »...
Dans tous les cas, éviter de séparer les gens en groupe en fonction d’un paramètre simpliste, et n’oubliez pas l’humilité dont il faut faire preuve face à la complexité du monde.

Sinon vous parlez d’anti-réchauffistes, terme évidemment inapproprié, puisque la majorité des sceptiques ne nient pas que les températures se sont réchauffés, mais ils doutent sur le fait que les GES aient réellement autant participer à cette petite montée des températures que nous le dit le Giec. Ils doutent des fondements même de la théorie du changement climatique, parce qu’il existe plein de points essentiels scientifiques qui n’ont pas encore été résolu, et que les choses sont sûrement beaucoup plus complexes qu’on ne le pense. Le mouvement sceptique n’est pas arrivé parce que des gros cons veulent toujours continuer à utiliser de gros 4x4. Il vient des scientifiques qui ont trouvé, à juste titre, des erreurs, des trous, des manipulations (voir Mann), mais aussi des catastrophistes qui se sont remplis les poches ont jouant sur la peur alors qu’on ne comprend toujours pas bien le pourquoi du comment.
En gros, l’augmentation des températures existe, ce sont des observations, l’impact de ce changement se voit aussi sur de multiples systèmes naturels (cela n’étant pas forcément catastrophique en soi, car il existe des moyens d’adaptation, et bien souvent les impacts sont souvent totalement exagérés et mal interprétés), (et d’ailleurs, si c’est la nature qui elle seule induirait ces changements, parleriez-vous encore de catastrophe, ou de destinée ?), mais la relation entre le CO2 et ce réchauffement, ce n’est qu’une hypothèse.
Serge Planton, modélisateur à Météo-France, membre du Giec, le dit très bien dans ces présentations : l’ incertitude est le maître mot, qui existe à la fois dans les scénarios du Giec, dans la modélisation du climat, et dans les connaissances sur les variabilités naturelle. C’est d’ailleurs ce que veux exprimer Latif. Les catastrophes annoncés ne sont pas pour tout de suite, et cela fout votre raisonnement à l’eau, car il est basé sur un réchauffement catastrophique.
Mais le problème c’est qu’il avoue implicitement que les modèles qui servent à prédire le climat sont encore très mauvais. Votre analyse est donc là encore très réductrice et fait croire que les sceptiques ne comprennent rien à la variabilité naturelle. C’est évidemment le contraire.

Aujourd’hui le CC est incriminé dans presque tous les problèmes environnementaux alors qu’il ne fait que s’ajouter à une tendance naturelle déjà en place et parfois souvent causée par les aménagements humains. Ce qui horripile les scientifiques ou les auto-didactes sceptiques, c’est cette manière de jongler avec les genres, de récupérer un sujet complexe et de le simplifier pour qu’il colle avec les intérêts de machin ou bidule.
Je remarque aussi que votre technique habituelle consiste à vous échapper des doutes qui existent et qui vous rongent dans la relation CO2-température en prenant d’autres conséquences de l’augmentation des concentrations, que personne ne doute non plus. En gros « de toute façon, que la théorie soit juste ou non, on s’en fout, parce que diminuer les émissions cela ne pourra être que bénéfique. » En science, ce raisonnement est tout simplement fallacieux. Mais l’honnêteté intellectuel est en ce moment sacrifiée sur l’autel de l’urgence et du principe de précaution.
Vous vous trompez aussi et encore sur la sensibilité des sceptiques. Beaucoup on la fibre environnemental et si le CO2 est responsable, sans passer par le réchauffement, de nuisances sur la nature, alors arrêtons d’en produire. Mais d’abords attaquons-nous à plus importants polluants, qui ont déjà fait des ravages.
Les sceptiques ont aussi du mal à croire aux prévisions des modèles. Comme finalement les modélisateurs eux-mêmes. Et cela est normal.

Malgré une volonté de vulgariser un problème scientifique, et malgré votre apparent scepticisme sur le rôle du CO2, vous vous enfoncez dans des raisonnements limite police de la pensée, et votre analyse du mouvement sceptique est tellement réductrice qu’on se demande si vous savez vraiment de quoi vous parlez. Mais le déterminisme dans la complexité, cela n’a jamais fait bon ménage.
Enfin, que dire de votre graphique fait à la maison qui démontre surtout votre volonté simplificatrice moralisante (au cas où y’aurait des gens qui ne comprennent pas bien et qui auraient pu être influcné par le Mammouth), ni de votre pauvre albatros, symbole de la dérive énergético-réchauffiste qui a oublié les vrais problèmes, ni de votre théorie du complot que vous inventez de toute pièce. La version officielle du 11/09 a engendré beaucoup de scepticisme. Quand on pond un truc bancal pour ensuite se donner les droits d’agir, il faut pas s’attendre à ce que tout le monde dise amen.

En bref, entre responsabilité politique et incertitude scientifique, il n’y a pas qu’un pas, mais une longue route avant d’arriver à comprendre l’articulation entre les aspects économiques, environnementaux et scientifiques que soulève la théorie du changement climatique. Mais cela ne se fera pas à coup de rappel à l’ordre.
Bien à vous.


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