Comment peut-on faire confiance en un
responsable politique qui n’a été capable d’affronter le
gouvernement que sur un plan formel ou dans des circonstances
platoniques : il a manqué au moins deux fois à son devoir d’opposant
crédible et efficace.
Il avait les cartes en main pour faire
respecter le non au référendum sur le TCE en s’opposant à la
modification constitutionnelle en Congrès en janvier 2008.
Il ne fallait guère forcer le jeu pour
que le changement constitutionnel faisant de Sarko un nouveau
monarque soit bloqué en juillet 2008.
Je passe sous silence son absence de
soutien à la grève générale en Guadeloupe et son incapacité à
s’opposer fermement à la prochaine privatisation de la poste. On
pourrait multiplier de tels exemples.
L’histoire récente de François
Hollande est celle d’un parcours tacticien pour être candidat
socialiste à la présidence. Cela ne lui confère pas la dimension
d’un adversaire politique capable d’offrir une alternative de gauche.