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claude claude 17 novembre 2009 14:07

bonjour,

merci fergus de faire revivre les dimanches de mon enfance aveyronnaise. ce n’était pas des opinels que l’on repliait, mais des laguioles, des calmels plus exactement, des « vrais » fabriqués en aveyron et non pas à thiers.

le calmels est un couteau mythique, personnel, il est fait à main et pour la main, se love dans sa paume. chacun d’entre eux est guilloché de manière différente. c’est une marque d’appartenance entre le propriétaire et son couteau. chaque membre de la famille a le sien, et l’on grandit avec ses couteaux.
il a une lame en carbone, qui se noircit avec le temps. elle devient de plus en plus fine au fur et à mesure des affûtages, ce qui fait qu’on remplace la lame tous les 20 ans.

et puis, il y avait l’aligot, monté à la main sur le coin de la cuisinière à bois. mon grand-oncle lorsqu’il recevait, dans sa ferme de l’aubrac, la famille, avec la bande de galopins que nous étions, nous préparait un d’aligot. et lorsqu’’il avait fini, il renversait l’énorme faitout au dessus de la cuisinière pour montrer la perfection de son plat : rien ne tombait de la grosse marmite. alors, un immense sourire éclairait son visage barré d’une grosse moustacle, et il concluait d’un ton satisfait « voilà comment on le fait, l’aligot ! »

pour la messe, les miens diffèrent un peu : les femmes allaient à celle de 7 heures pour préparer le repas de midi, sinon, elles laissaient mijoter le repas pendant qu’elles étaient à la messe, et filaient à la maison dès que celle-ci était finie, pendant que les hommes, les enfants et les invités prenaient l’apéro au bistrot.


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