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xavdr 25 novembre 2009 19:50

Vous avez tout à fait raison de souligner que la bulle en cours est issue de l’interventionnisme d’état, compensé en dette publique visible ou invisible.

Ceci dit ... la giga bulle s’est faite progressivement au cours des années 1995-2005 ! La masse monétaire doublé durant cette période aux US et en UE alors que l’économie réelle des pays développés croissait d’un tiers seulement. Durant cette période l’indicateur habituel de l’inflation à la consommation a été stable alors que c’est qui permet habituellement aux banques centrales de lire si la quantité de monnaie injecté entre les acteurs de l’économie est suffisante ou pas. On a tout lieu de penser que d’une part un phénomène de déflation des prix issus du commerce extérieur (biens de consommation made in China avec Yuan sous-évalué etc.) s’est couplé à une inflation du prix des productions intérieures. Aussi, les NTIC ont bouleversé la planète financière donc la nature de la monnaie. En outre pour sous évaluer leurs monnaies les PNI ont retransféré leurs liquidités aux pays développés sous forme d’achat de créances du trésor ou de l’immobilier, de stockage de devise, etc.

En 2005 et 2006 il y a eu un serrage de vis monétaire et dans la gestion de l’accès social à la propriété aux USA (les républicains ont réussi en 2005 à obtenir une majorité sur ce sujet au parlement malgré les corruptions venant de Fannie Mae et Freddy Mac qui jusque là avaient réussi) qui a conduit à la stabilisation de la bulle donc, comme pour toute bulle spéculative, au départ des spéculateurs haussiers, donc à son éclatement.

En 2007 puis en 2008 l’édifice financier planétaire a tremblé sous le poids de l’effondrement de la bulle. Dans le monde 50 000 milliards d’euros d’évaluation des patrimoines étaient partis en fumée entre l’été 2007 et l’automne 2008.

Les banquiers centraux, avec à leur tête Ben BERNANKE pour la Fed US, ont alors cherché à compenser la contration du crédit entre acteurs de l’économie par un assouplissement du crédit fournit par les banques centrales. Cela se fait par une mutualisation du risque et une prise en otage de la monnaie. Comme toute intervention étatique, cela conduit à la mise à disposition imparfaitement ciblées de ressources (la monnaie) prises sur le dos de tous les contribuables. En dernier ressort l’édifice est garanti par le contribuable et la force armée qui protège mais aussi menace. En cas d’échec global de la sortie de crise par phases épisodiques, cela risque d’être sinistre.

Il y aura donc d’autres chapitres de crise ouverte au sein de cette crise globale issue du dégonflement de la gigantesque bulle financière et monétaire qui s’est constitué dans la décennie 1995-2005. De mon point de vue la question est donc de savoir si ce qui va « se casser la gueule » (pour employer votre terminologie) sera trop gros et mal réparti au point d’engendrer un effondrement global, ou si cela sera amortis.

En ce qui concerne l’économie réelle, la plupart des contributeurs semblent faire l’impasse sur les conséquences de la bulle mère, celle qui s’est constituée entre 1995 et 2005. Une telle bulle a donné l’illusion à l’Occident qu’il était plus riche qu’il ne l’est. La conséquence en est un surendêtement (privé ou public selon les pays), des surconsommations, des malinvestissements. L’économie réelle pour être soutenable, doit être plus tournée vers l’exportation auprès des pays en forte croissance, typiquement les pays nouvellement industrialisés que sont la Chine et l’Inde.



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