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Sandro Ferretti SANDRO 20 janvier 2010 14:35

Monolecte, comment vous dire... ?
Je vous aime bien, vous écrivez plutôt bien, vous avancez à visage découvert, nonobstant le pseudo. Voilà pourquoi je perds quelques minutes à écrire ces mots sur vos maux, après avoir pas mal hésité.
Je suis partagé entre quelque chose qui ressemble à du respect ( écrire sur soi sans pudeur, et je ne parle pas de celle du corps, mais celle du dedans)et le stupeur de voir étalé, pour la deuxième fois sur le site, tant d’intimité vaine.
Pour qui, pour quoi ? Est-ce votre petit mot sur le frigo pendant que vous ouvrez le gaz ? Mais alors, pour qui ?
S’y joute aussi un malaise sur la façon que vous avez de « sexuer » vos propos, avec un féminisme larvé. Ne pensez vous pas que le quinquagénaire guetté par l’adénome prostatique a aussi de la gêne lors du toucher rectal annuel ? ( et plus, si affinité).

Ne croyez -vous pas, homme/ femme confondus dans le grand naufrage, que cela va aller de mal en pis avec l’âge ? Que celui qui n’a pas « torché » sa mère et vidé son bassin dans le lit médicalisé , elle qui fut une resplendissante hotesse d’Air France dans les années 50/60 passe son chemin, il ne sait pas de quoi je parle.
Alors, pourquoi tout ce déballage ?
Monolecte, vous « écrivassez », alors je vais vous raconter deux histoires, moi qui, comme le dit mon pict, n’aime pas trop raconter sa vie.
Il y a quelques années , j’appréciais un écrivain qui avait un blog, et pondait des billets brillants, qui causaient de descentes en rappel dans les Dolomites et les Drus, de filles qui couinaient sous ses coups de boutoirs, de la vie, de tout, en mouvement. On avait un peu correspondu, anonymement, par mail. Avant de se tirer une balle, il m’avait confié qu’il était tétraplégique depuis 17 ans. Ce jour là, j’ai pris une leçon, je n’avais rien vu, rien deviné. Un écrivain. L’écrivain n’écrit pas sur lui, c’est une des rares choses que je sais.

L’autre histoire, c’est celle d’Alain Fournier. Ecrivain brillant, clown triste de Desproges dans certaines de ces prestations télévisuelles, que j’avais briévement rencontré, sans savoir.
Et puis, il y a deux ans, il sort « Où on va , Papa ? », sur ses deux enfants trisomiques, tout de noirceur ironique et brillante, la catharsis des mots. Mais personne n’en savait rien. Il eut un prix, mais perdit la mère de ses enfants, qui depuis écrit sur son blog tout le mal qu’elle pense de ce déballage, fut-il brillant.

Voilà, Monolecte, vous étes intelligente, donc vous m’avez compris, je pense. Et je regrette déjà d’avoir posté.


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