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En réponse à :


bobbygre bobbygre 27 janvier 2010 19:33

Je suis heureux que, tout en contestant les positions des syndicats que vous avez rencontrés, vous soyez resté syndiqué. On peut être critique sans être syndicalophobe. D’ailleurs j’attaque avant tout la syndicalophobie bête et méchante, celle des gens qui n’y connaissent rien et n’ont aucune conscience politique.

Oui, j’avais bien compris votre démarche.
J’ai beaucoup aimé cette citation de Bourdieu où il explique que face aux syndicalistes, il avancait les arguments des syndicalophobes et inversement. Car il y a du vrai des deux cotés à mon avis.
Les syndicalistes ont raison de se plaindre du desinteret de certains salariés et de la méfiance mal placée d’autres encore plus endoctrinée. Mais les « syndicalophobes » ne feront que grossir si les syndicats ne prennent pas en compte certains reproches qui leur sont faits et s’ils ne se modernisent pas rapidement.
Evidemment c’est un cercle vicieux. Et plus les salariés se desinteressent des syndicats et moins les syndicats ont la possibilité de faire évoluer les choses. Et moins les syndicats ont la possibilité de faire évoluer les choses et plus les salariés se desinteressent des syndicats...

De ce que j’ai tiré de mon expérience, j’ai rencontré des gens extraordinaires dans les syndicats, des gens pleins d’énergie, généreux de leur temps et de leurs nerfs, toujours là quand on en a besoin (qualité RARE !!!) et c’était rarement ces personnes qui faisaient carrière dans le syndicat ; au contraire, on mettait des batons dans les roues de ces personnes parce qu’elles faisaient de l’ombre à d’autres. Ce qui tue les syndicats c’est :
- les confédérations nationales (un peu moins FO que la CGt mais au final...) complétement à la masse et déconnectés du terrain et dont el budget est simplement sans rapport avec ce qu’il rapporte pour la lutte (à savoir rien).
- les carrieristes, les opportunistes, les imbus de leur personne qui au niveau des fédérations locales découragent tout le monde (evidemment, la situation doit beaucoup varier d’un endroit à l’autre).

Mais bien sur, vous avez raison de rappeler que sans les syndicats, nous serions encore des esclaves. Que les syndicats ont existé et n’existent que pour défendre les conditions de travail des salariés et qu’on en a un besoin vital si on veut un jour changer les choses. Car si révolution il y a, ça se fera évidemment avec les syndicats (même si je doute trés fortement qu’il puisse désormais initier quoi que ce soit, ils ne pourront que suivre le mouvement social).
Et le plus important : les syndicats n’auront que le pouvoir qu’on voudra bien leur donner. Seul le peuple, les gens de la base pourront faire évoluer et bouger les syndicats. Ca n’est pas en restant à l’extérieur à béler contre les syndicats que la situation va s’arranger.


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