Pour ne pas se bercer de l’illusion que la découverte de
cette abomination que fut « La Solution Finale », a définitivement éteint tout antisémitisme, il
convient de rappeler que, le 4 juillet 1946, dans la ville polonaise de
Kielce, quarante polonais, dont 37 Juifs, furent massacrés et
quatre-vingts blessés parmi environ deux cents survivants de « La
Solution Finale » qui étaient revenus chez eux. L’importance de ce
pogrom dans l’histoire juive d’après-guerre vient surtout du fait que
cette attaque est survenue 14 mois après la découverte des camps
d’extermination et la fin de la Seconde Guerre mondiale ; bien après
que les Nazis eurent été vaincus.