@objectifobjectif
vous dites :
« Pour noyer un débat, il faut d’abord qu’il y ait débat. Personnellement, je n’ai jamais entendu parler de débat à l’époque où les décideurs ont pris la décision nucléaire. Et je n’en trouve aucune trace historique »
Si votre source d’information est greenpeace ou SDN, rien d« étonnant. La réalité est très différente.
A chaque étape importante du développement du programme électronucléaire, il y a eu non seulement des débats parlementaires, mais, à chaque fois (excepté l’arrêt de Superphénix, qui n’a pas été une décision parlementaire, mais celle de Jospin sous la pression des Verts), un consensus - au moins tacite - pour développer et poursuivre ce programme.
Cela a été le cas en 1974, lorsqu’il a fallu décider de lancer le programme.
Même scénario après1981, la Gauche arrivant au pouvoir voulant naturellement remettre en question certains choix stratégiques, dont le nucléaire et la surgénération : quelques voix se sont bien opposées à Superphénix (il faut rappeler qu’en 1977 il y avait eu de grandes manifestations anti-nucléaires), mais aucun parti ne s’y est réellement opposé.
En 1991, le parlement vota à la quasi-unanimité la loi dite »Bataille« sur le traitement des déchets, loi d’orientation dont l’un des axes concerne le retraitement des déchets à vie longue, avec expérimentation dans les réacteurs Phénix et Superphénix.
Je précise que, l’année précédente son arrêt (1996), Superphénix a très bien fonctionné avec un taux de disponibilité de 95 %.
Il est curieux de constater que la surgénération, qui a pour avantage d’utiliser le combustible nucléaire de façon bien plus performante et de réduire très significativement les déchets ultimes (ces deux caratérisques étant liées, bien sûr), poursuit exactement les buts recherchés par les »écologistes"...