Bonjour apami,
Vous écrivez « L’identité c’est la perception d’une continuité de la conscience à travers la mémoire. ». J’ajouterai l’imaginaire.
Vous écrivez "En soi ne peut avoir une identité qu’une entité intelligente, et la
seule identité quelle ait c’est la sienne. Elle projette cette notion
sur ses semblables en supposant qu’ils sont comme elle.« .
Je ne suis pas d’accord, l’intelligence réside dans le fait de créer du lien. C’est pourquoi un homme intelligent n’est pas seulement érudit. Il est également cultivé. En outre, plusieurs types d’intelligences existent (à l’intérieur d’un individu, entre deux individus, entre l’individu et l’absolu, cette dernière pouvant développer l’humilité). Et la relation à autrui comme différent de soi permet de mieux se connaître, donc de »creuser« son identité. Connaître n’est-il pas d’ailleurs naître ensemble ? S’identifier est donc une démarche commune à plusieurs être. Saint-Exupéry nous rappelle que »Toi, si différent de moi, loin de me léser, tu m’enrichies« .
Enfin, vous écrivez »La réalité c’est que l’identité nationale française et
allemande est la même. Pourtant il s’agit de deux choses séparées,
voire souvent exclusives. Un logicien vous dira que le seul ensemble
correpondant à ces deux définitions est l’ensemble vide.«
Je n’ai pas les mêmes notions mathématiques que vous. Pour moi, l’ensemble correspondant à ces deux visions de la nation n’est pas vide. Ce sont les bases d’un humanisme. D’ailleurs, pourquoi la nation devrait-elle être aujourd’hui forcément associée à un pays ? La nation (dont l’étymologie provient de »naissance") pourrait devenir mondiale.