Une petite confirmation de l’activité des vautours et vampires de la finance contre l’Euro, et donc, contre les européens :
De grands hedge funds américains joueraient l’euro à la baisse
De grands fonds spéculatifs américains, parmi lesquels celui de
George Soros, ouvrent des positions importantes contre l’euro dans un
contexte de crise financière en Grèce, écrit le Wall Street Journal.
Des
délégués de SAC Capital Advisors, de Soros Fund Management et d’autres
étaient présents lors d’un dîner organisé à New York le 8 février au
cours duquel un petit groupe de gérants de hedge funds ont affirmé que
l’euro tomberait sans doute jusqu’à la parité face au dollar, rapporte
le quotidien financier, citant des personnes au fait de la situation.
Ce
dîner de circonstance avait été préparé par le courtier Monness,
Crespi, Hardt & Co. Trois gérants de portefeuilles ont parlé durant
le dîner d’investissements liés à la crise de la dette en Europe, dit
encore le WSJ.
Par effet de levier, qui accentue les gains
comme les pertes, il suffirait de miser 5 millions de dollars pour
récupérer 100 millions de dollars si le pari est gagnant, affirme le
Wall Street Journal. "C’est une occasion (...) de faire beaucoup
d’argent", commente un administrateur de hedge fund anglo-saxon cité
par le journal.
L’euro a perdu 10% depuis la fin novembre, à
mesure que la situation de la Grèce empirait. Aaron Cowen, manager de
SAC, juge que quelle que soit l’issue de la question grecque, l’euro
perdra encore de sa valeur, croit savoir le WSJ, ajoutant toutefois que
la position de trading de SAC vis-à-vis de l’euro n’est pas nette.
Pour
Donald Morgan, patron du hedge fund Brigade Capital, la crise grecque
va sans doute s’étendre et en définitive toucher, aux Etats-Unis, les
titres des sociétés, du Trésor et des municipalités.
David
Einhorn, président de Greenlight Capital, s’est dit lui haussier sur
l’or parce qu’il fallait s’attendre à une hausse de l’inflation, tandis
qu’un manager de Soros a prédit une hausse des taux d’intérêt, toujours
selon le journal.
La semaine dernière, des traders de Goldman
Sachs, de Merrill Lynch, filiale de Bank of America, et de Barclays ont
joué l’euro à la baisse pour le compte d’investisseurs, mouvements qui
ne sont pas liés à ce dîner, poursuit encore le WSJ, citant des traders.
L’euro
a touché un plus bas d’un an contre le yen jeudi et cédé 0,4% face au
dollar à 1,3485 de crainte d’un nouveau déclassement de la dette
grecque, tandis que le coût d’emprunt des pays périphériques de la zone
euro a augmenté.
En revanche, les emprunts obligataire souverains jugés sûrs ont monté.