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njama njama 2 mars 2010 20:35

Ici il y a un plan B

Les conditions de la paix

La première condition de la paix est de changer radicalement de point de vue. On ne peut partir de l’Afghanistan et aboutir à la paix ; il faut partir de l’ensemble de la région, dont l’Afghanistan est l’épicentre, pour parvenir à une politique de paix de grande envergure, la seule qui puisse durer. Cette politique doit impliquer toutes les parties prenantes de la région : une Loya Jirga (ou grande assemblée) qui doit inclure les principales forces politiques afghanes, les forces de la coalition (FIAS), le Pakistan, l’Inde, l’Iran, la Russie et la Chine, qui vient d’investir dans la mine de cuivre d’Aynak.

Là doit être définie une politique de développement mutuel, fondée sur de grands projets d’intérêt commun, l’acceptation de certaines réformes sociales, concernant notamment l’éducation et le statut des femmes, et l’éradication de la culture et du trafic de drogue. Les projets devront être définis et organisés en commun, y compris celui de l’accès au nucléaire civil pour fournir à toute la région les moyens énergétiques de son développement.

Il est clair qu’un certain nombre d’engagements devront être pris : lutte de tous contre le trafic de drogue, organisation des cultures de substitution, abandon par le gouvernement américain de la sous-traitance d’une partie de la sécurité à des agences privées, renoncement par les talibans parties prenantes de l’accord à tout soutien au terrorisme, que ce soit d’Al-Qaida ou de tout autre, accords de non agression entre Inde, Pakistan et Iran.

Evidemment, nous dira-t-on, vous rêvez ! Vous décrivez des conditions idéales dans une région où rien ne l’est. Cette affirmation a un certain poids. Il faut en effet ajouter quelque chose.

Une telle démarche ne sera possible que dans le cadre d’un nouvel ordre international basé sur le crédit productif public, et non sur l’impérialisme monétariste de la City et de Wall Street. Il faut de l’argent pour les grands projets ; or, dans l’ordre monétariste actuel, il dérive vers les spéculations à court terme sur des actifs existants, sans irriguer l’économie productive ou l’équipement de l’homme et de la nature.


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