Jusqu’à preuve du contraire l’usage de la bombe nucléaire au Moyen-Orient est plus dans la dissuasion que dans l’attaque en première frappe. Israël a aussi la bombe et toute attaque d’Israël aura des retombées immédiates cataclysmiques sur toute la région et donc en Iran. Il est probable que l’Iran a tiré la leçon de la guerre en Irak : si Saddam avait eu la bombe, il serait probablement encore au pouvoir.
La politique américaine est dans une contradiction insurmontable : Il est tout à fait possible pour le gouvernement américain de bombarder les équipement nucléaires de l’Iran, mais il n’a les moyens militaires et politiques d’occuper le terrain, du fait de son engagement en Irak. De plus une attaque de l’Iran ferait immédiatement éclater le semblant de pouvoir irakien dont il a besoin pour envisager de se dégager militairement de l’Irak.
Une « solution » militaire me paraît aujourd’hui impossible ; et, nous le voyons dans leur attitude, aux gouvernants Iraniens aussi. Un simple bombardement ne changera pas grand chose à la situation militaire mais par contre pourra favoriser les objectifs des gouvernants iraniens : souder autour d’eux les chiites d’Iran, d’Irak et d’ailleurs.
Décidément on a pas fini de payer les conséquences de la guerre en Irak engagée dans les conditions que l’on sait.
Le rasoir philosophique