En réalité,
il n’en est rien. Selon le rapport
reprenant les chiffres avancés par les industriels eux-mêmes et publié
par Greenpeace en décembre dernier, 33 000 tonnes d’uranium ont été
exportées vers la Russie depuis 2006, alors que seules 3 090 tonnes
d’uranium ont fait le chemin inverse…
Je lis dans votre document :
* exportations :
- Unat : 20 032 056,677 kg
- U appauvri : 32 445 930,222 kg
- U enrichi : 7 137 768,843 kg
* importations :
- Unat : 48 550 393,836 kg
- U appauvri : 16 431 131,301kg
- U enrichi : 6 996 051,692kg
Il ne me semble pas que la franche perde une dizaine de milliers de tonnes par an. Sans doute une erreur de recopiage pour les tableaux... Et si tableau et texte sont justes en étant incohérents, cela signifie juste qu’il manque une colonne pour les importations depuis la Russie
J’ai adoré la mesure du Pu en g, quand tout le reste est en kg. C’est pour le plaisir de mettre des gros chiffres ?
"Areva martèle que les
déchets nucléaires sont recyclables à 96 %. Une fois coupé et dissout,
le combustible irradié se divise en trois catégories : environ 95 %
d’uranium, 1 % de plutonium et 4 % de déchets ultimes. Aujourd’hui
seule une partie du plutonium est effectivement réutilisée pour
produire un nouveau combustible, baptisé le Mox. Les 4 % de déchets
ultimes sont vitrifiés et stockés. Restent donc la majeure partie :
l’uranium de retraitement, qui représente 95 % du résultat du
retraitement. C’est cette matière qu’Areva et EDF expédient en Russie."
Plusieurs choses : si l’on peut le recycler en Russie, c’est que c’est effectivement recyclable. Mais rassurez-vous, George Besse II, dont les premiers modules ont commencé à tourner, pourra faire ce boulot à la place des russes.
Seule une partie du plutonium ? quelle proportion ? pensez-vous que l’on jette une telle source d’énergie ?
Pour mémoire, on pourrait, aujourd’hui, recycler les déchets ultimes dans superphénix. Ce sont Voynet et Jospin, en fermant ces centrales, qui ont décidé que ces déchets seraient enfouis.
« Les industriels affirment que les déchets envoyés en Russie
sont enrichis pour faire un nouveau combustible. C’est comme si on
envoyait aux Russes des oranges déjà pressées pour faire du jus, explique Yannick Rousselet. C’est techniquement faisable, mais si compliqué, si cher, si peu rentable qu’ils ne le font pas. »
Les oranges pressées en centrales produisent, au cours de leur utilisation, du jus. C’est ca la différence.