• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Gabriel Gabriel 16 mars 2010 11:40

Prenons votre problème par l’autre bout. Cela peut choquer mais devrait porter à réfléchir. Ne voyez ici aucun jugement de valeur, juste une analyse froide de la situation à venir.

On s’enthousiasme des progrès fait par la médecine les biotechnologies pour allonger la durée de vie mais cela constitue une grave menace. Produire des longévités exagérées annulera les bénéfices que le plus grand nombre pouvait espérer en tirer. Sous couvert d’humanisme, l’on crée des conditions de souffrances bien plus graves. Le fait de mettre des moyens pour lutter contre les maux tueurs principaux (Cancer, maladies cardio-vasculaires) et contre leurs causes (Alcool, tabac….), nous nous privons ainsi de précieux instruments de sélection naturelle de la partie onéreuse et improductive de la population et cela créera à terme un déséquilibre. Les seuls soins qu’il conviendrait de développer et de rembourser sont les soins contre la douleur et les soins palliatifs. Je sais que cela choque les humanismes larmoyants dont la plupart restent le cul sur une chaise et les mains dans les poches tout en se permettant de donner des leçons. Mais à cause d’un ce sentimentalisme imbécile nous risquons de nous trouver dans une situation d’une espèce sans prédateurs et les effectifs croîtront bien au-delà de ce que l’environnement sera en mesure de supporter et bientôt tout le monde crèvera de faim et de soif, jeunes ou vieux. Nous voulons limiter les naissances et accroître la durée de vie mais c’est l’inverse qu’il faudrait faire. Il y aura bientôt plus de personne de 70 ans que d’enfant de moins de 15 ans et d’ici quelques années nous aurons à gérer des centaines de millions d’octogénaires ! La compassion ne s’applique pas à l’individu mais au groupe. Seul le groupe est important, ses éléments ne sont que les instruments de sa permanence. Notre amour, notre compassion doivent d’abord aller à la collectivité. Nos sociétés ne survivront  pas aux milliards de vieillard qui encombreront les continents. Toutes les vies sont loin d’êtres égales, le berger du Sahel sait bien, lui, quand vient la sécheresse, quelles bêtes préserver et lesquelles sacrifier. La vie du futur producteur vaut plus que celle d’un retraité car le second ne survit que grâce à la fécondité, la productivité et la créativité du premier. Il faudra malheureusement que certain meurt pour que le plus grand nombre vive. Tout est calcul de vie et cette terrible et incontournable vérité nous éclatera au visage le jour ou notre génération pléthorique, imprévoyante et prodigue rentrera en conflit avec ses propres enfants. Car ce jour là dans son orgueil insensé à vouloir écarter les maux régulateurs, la médecine devra se substituer à elles. Insensiblement nous serons obligé de modifier nos système de valeurs pour rendre acceptable à nos yeux des pratiques qui aujourd’hui nous semble inadmissibles. Il suffit de voir comme l’idée de l’euthanasie fait son chemin. Considéré comme un crime il y a un vingtaine d’années on a commencé à la tolérer pour mettre fin aux souffrances physiques insupportables des malades en phases terminales. On étendra bientôt le concept aux souffrances morales et on élargira les critères de décisions et le débat sur le moment ou la vie devenue inhumaine n’est plus digne d’être vécue déclanchera le droit à l’euthanasie. Le parfait symétrique qui décida celui ou la vie devenait humaine et fonda le droit à l’avortement. La société opposera à ses vieux la loi qu’ils ont mêmes opposés aux êtres encore à naître. A savoir qu’ils ont le droit de vivre que s’ils ne mettent pas en péril l’équilibre de la majorité. Bientôt une demande croissante de morts décentes s’imposera d’elles même, et comme jadis l’avortement, deviendra légale et institutionnelle et loin de moi l’idée de démoraliser les chantres de la médecine mais ils trahiront leur serment d’Hippocrate. Eux qui rêvaient de vies éternelles finiront ingénieurs en mort douce. Terrible constat !

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès