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Nazim Dalachi 9 avril 2010 05:19

Human Right Watch n’étant pas réputée pour être tendre avec le régime et l’armée algérienne (c’est tout le contraire) ,l’avis d’ Éric Goldstein (ci-dessous), pourrait intéressés nos amis farouches défenseurs du Grand Maroc..

Je n’ai pas d’apriori sur cette question, même si lorsque je vois des cartes géographiques du Maroc , couvrant une bonne partie du territoire algérien , mauritanien et sénégalais, je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur le caractère impérialiste du problème Sahraoui. Lorsque je vois les réactions de nos amis insultant l’auteur ou demandent à ce qu’il soit censuré, je je m’en pose encore plus.

http://www.humanite.fr/2009-02-12_International_Sahara-occidental-Les-droits-de-l-homme-oublies-dans-les


Human Rights Watch (HRW) est à l’initiative d’un rapport sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, occupé par le Maroc mais également sur les camps de réfugiés, à Tindouf, en Algérie. Pourquoi ?

Éric Goldstein. Le Sahara occidental a un suivi international mais il est regrettable qu’il n’en soit pas de même pour les camps de réfugiés à Tindouf. Il n’y a plus de conflit armé mais les droits de l’homme sont au centre du débat. Le Front Polisario (mouvement indépendantiste sahraoui - NDLR) attire l’attention sur les droits de l’homme dans les zones administrées par le Maroc. Et le Maroc prétend que les gens seraient séquestrés dans les camps. Il était donc important de faire un constat des lieux.

Quel est-il ?

Éric Goldstein. Je tiens à préciser que nous ne prenons pas position sur l’issue politique du conflit au Sahara occidental : indépendance, intégration, autonomie. Le Maroc considère le Sahara occidental comme sien. Tout ce qui est perçu comme pro-référendaire ou pro-indépendantiste est considéré comme une atteinte à l’intégrité territoriale. Cette loi n’est pas conciliable avec les engagements internationaux de Rabat en matière de liberté d’expression. Le Maroc, qui s’engage à respecter les normes internationales, et c’est à son crédit, doit revoir ou abroger certaines lois.

Des Sahraouis s’expriment mais ils se font arrêter à tour de rôle. Il y a également une impunité au sens où il y a un manque de suivi des plaintes déposées auprès du procureur par les victimes. Dans les camps de Tindouf, la situation est particulière : ils sont dans le désert, isolés en Algérie, et administrés par le Front Polisario. Les forces de l’ordre algériennes ne sont pas présentes. Il n’y a pas de prisonniers politiques ni de séquestration, comme l’évoque le Maroc. Les personnes, si elles le désirent, peuvent quitter les camps et gagner le Sahara occidental. Ceci étant dit, il n’y a pas beaucoup d’espace en dehors du mouvement Polisario.

HWR préconise une mission chargée de surveiller le respect des droits de l’homme…

Éric Goldstein. C’est une aberration que la MINURSO, la force de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental, n’ait pas dans son mandat un volet concernant les droits de l’homme quand partout ailleurs ce même type de force a ce mandat. Aujourd’hui, le Maroc le refuse et le Front Polisario prétend qu’il est pour. Nous allons plaider en faveur d’un élargissement du mandat de la MINURSO qui prend fin en avril pour qu’il inclue la dimension droits de l’homme.


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