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thomthom 14 mai 2010 15:22

Cet article me laisse une impression très mitigée

Certes, la « solution » aux problèmes de financement de la sécu telle que Minc la propose me parait assez abjecte et risque en plus d’engendrer pas mal de dérives (inégalités, compensation par des assurances privées...)

Mais d’un autre coté, je crois qu’il faut se rendre à l’évidence : Le temps du système ou l’accès pour tous et en toutes circonstances au meilleur système de soin imaginable, sans prise en compte du coût que cela représentera pour la communauté est malheureusement révolu.

C’est triste mais c’est une réalité, due à 3 facteurs :
- l’augmentation significative de la durée de vie et en particulier de la population âgée, particulièrement consommatrice en soin médicaux « lourds »
- l’explosion des couts unitaires des traitement qui sont toujours plus pointus
- l’appauvrissement général de nos économies

Donc à moins de sur-endetter la sécu jusqu’à écroulement total du système à plus ou moins long terme, il va bien falloir, même si cela fait mal eu cœur, accepter une certaine régulation des dépenses de santé.

Dans cette logique, l’exemple (cas personnel en plus) présenté par Minc me semble un bon exemple des pratiques qu’il ne serait pas absurde de remettre en cause... des cas limites où la réflexion se pose : le prolongement de probablement seulement quelques mois (au mieux une poignée d’années) la vie d’une personne de 102 ans (qu’on imagine déjà assez dépendante et affaiblie vu son age...à moins que cette personne soit dans une forme exceptionnelle) vaut-il les 100000 euros (656000 francs) que ces soins ont couté à la communauté ?

Il s’agirait de sauver la vie d’une personne de 30 ou 40 ans, qui a encore toute la vie devant elle et qui en dehors du problème médical spécifique traité se porte tres bien, la question pour moi ne se poserait pas.

Mais la politique du « prolongement de la vie à tout prix (et à n’importe quelles conditions) », à laquelle nous nous sommes habituées, à la fois par insouciance (parfaitement justifiée à une époque où les moyens financiers ne manquaient pas) et par dogmatisme médical est elle encore tenable aujourd’hui ?

Cela dit, ces réflexions terribles mais aussi terriblement réalistes ont aussi leur limite et la solution proposée par Minc le montre bien : comment va-t-on pouvoir définir la limite entre les soins dont le financement par la sécu serait pleinement justifié et ceux qui ne le seraient plus ? Soyons clairs, je ne vois pas comment on peut trouver une réponse juste et acceptable à cette difficile question éthique.


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