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Xochipelli 22 mai 2010 17:47

Sur Liberterre, article de Dominique Guillet mai 2007 :
http://www.liberterre.fr/gaiagnostic/dominique/planete-desert1.html

En effet, selon les enquêtes publiées par l’IFEN en 2005, 96% “seulement” de nos cours d’eaux et 61% “seulement” de nos nappes phréatiques sont pollués par “seulement” 230 pesticides : la molécule la plus présente étant l’atrazine qui génère cancers (du sein et des ovaires), maladies cardio-vasculaires, dégénérescences musculaires, lésions des poumons et des reins, etc.

Aux USA et au Canada, des études sérieuses ont mis en évidence la présence, dans les eaux, de très nombreuses substances : estrone, ethinylestradiol (venant des pilules contraceptives), des anti-inflammatoires, des remèdes contre le cancer, des tranquillisants, etc. Aux USA, chaque année un million de patients cancéreux sont traités par chimiothérapie. Ces patients génèrent approximativement, chaque année, 650 000 tonnes d’excréments qui sont évacuées dans les égouts. Des chercheurs se sont aperçus que toutes les substances utilisées en chimiothérapie sortaient intactes des systèmes de retraitement d’eau. Toutes ces substances sont mutagènes, carcinogènes, tératogènes et embryotoxiques.

Au Canada, en 1998, deux chercheurs, White et Rasmussen, ont calculé que la génotoxicité présente dans l’unité de retraitement des eaux usées de Montréal d’une part et dans le St Laurent d’autre part étaient seulement imputables à l’industrie à hauteur respectivement de 15 % et de 10 %. Tout le reste avait une origine “mystérieuse”, selon leurs commentaires.
En 2005, en Suisse, une thèse de doctorat a porté sur la contamination de l’environnement par les substances pharmaceutiques. (recherche de Tauxe Würsch, Annick ; Tarradellas, Joseph).

“Dans la première partie de cette recherche, la présence et le devenir de cinq médicaments très utilisés (Acide Clofibrique, Ibuprofène, Kétoprofène, Acide Méfénamique et Diclofénac) ont été analysés dans trois STEPs durant quatre à sept jours consécutifs. L’Ibuprofène, le Kétoprofène, l’Acide Méfénamique et le Diclofénac sont des anti-inflammatoires (NSAIDs). L’Ibuprofène et l’Acide Méfénamique sont les médicaments les plus vendus de cette étude : 17 tonnes par an et par substance en Suisse. L’Acide Clofibrique est un métabolite du clofibrate, de l’étofibrate et du clofibrate d’étofylline. Ces substances hypolipémiantes sont utilisées pour abaisser les concentrations plasmatiques élevées de cholestérol et de triglycérides. La méthode analytique développée pour analyser ces cinq médicaments permet de récupérer généralement plus de 70% de ces composés. Les limites de détection (5-15 ng/l) permettent la détection de ces substances dans les échantillons d’eaux usées.

Les résultats de l’analyse des échantillons montrent que ces cinq substances étaient persistantes et se retrouvaient dans les effluents des STEPs ...”

En conclusion, au bout du compte qui va trinquer ? Nous sommes en pleine pénurie d’eau et ce qui reste d’eau peut difficilement mériter le qualificatif de H2O !

L’eau de boisson, l’eau d’irrigation, est devenue un dangereux cocktail de pesticides, de produits pharmaceutiques et de résidus industriels.

Et pour couronner le tout, l’eau, bien précieux et bien collectif de l’humanité, est devenue une affaire privée dans les griffes de quelques multinationales mafieuses.

Voleurs d’eau, Voleurs de terre, Pollueurs d’eau, Pollueurs de terre, ce sont les mêmes !

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