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domini canus domini canus 30 mai 2010 12:52

Une explication purement psychologique ne fait pas droit non plus à la parole de Jésus concernant les « eunuques pour le Royaume ». Et il n’y a pas que pour notre société à nous, mais pour toutes les sociétés du temps et de l’espace que le célibat consacré est impossible à comprendre...

Ensuite, que les prostituées passeront devant les pharisiens dans le Royaume n’implique aucunement que le Christ fasse l’éloge de ce métier. Elles passeront devant parce qu’elles se convertissent en réponse à l’annonce de l’évangile tandis que les pharisiens ne se sentent pas concernés.

Où voyez-vous que le Christ fasse l’éloge de la sexualité ? Et il a fait l’éloge de la continence volontaire en l’adoptant comme choix de vie. Il ne s’est pas marié, et cela n’a rien à voir avec les tempéraments intra- ou extravertis.

Précisons en outre que les « eunuques pour le Royaume » sont aussi ceux pour qui les circonstances l’imposent (l’abandon du conjoint), où une séparation effective d’avec le conjoint n’autorise pas pour autant à se remarier (Mt 19, 1-9). C’est le même genre d’exigence que l’amputation de la main, du pied ou de l’oeil s’ils devenaient occasion de péché (Mt 18, 8-9), et en particulier instruments de l’adultère (Mt 5, 28-30). C’est en ce sens que saint Paul demandera la « circoncision du coeur » (Rm 2, 25-29) par le baptême. C’est révélateur de la réalité de notre union sacramentelle au Christ-Epoux.

Rappelons, pour terminer, que saint Paul - et le Saint Esprit du même coup - fait explicitement l’éloge de la virginité pour le Royaume en 1 Co 7. Même si la parole du Christ est à « comprendre » de tous ses disciples, chacun ayant à coeur de garder la chasteté propre à son état (soit dans le mariage, y compris dans le cas malheureux où il a fallu se séparer du conjoint, soit dans le célibat), à plus forte raison cette parole s’adresse-t-elle à ceux et celles qui sont appelés à vouer leur virginité même au Christ. L’Eglise n’a donc pas eu tort de voir dans la parole du Christ et celle de saint Paul le fondement qui donne à la chasteté sacerdotale ou religieuse leur valeur pleinement humaine de vies consacrées à l’Amour de Dieu. Le traduire, comme on l’a fait, en termes psychanalytiques de « sublimation », serait le trahir. « Comprenne » qui aura assez de foi pour entrer dans ce mystère d’Amour. Il est d’une telle plénitude que nulle exigence ne saurait paraître excessive.


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