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Hanoho Hanoho 19 juin 2010 00:48

Si j’ai bien compris le texte smiley
Non ce n’est pas du second degré, j’ai d’ailleurs voté (-)

Je suis bien désolé de la société policière que l’on est en train de créer...
Mais je suis aussi conscient du dénie de la réalité réalisé par certains, et notamment par le monde diplo dont j’ai été abonné un an...

Il est totalement criminel de dénier la violence à laquelle est confronté le corps enseignant et de prétendre qu’il s’agit d’une propagande orchestrée par le pouvoir. Il n’y a pas de propagande, au contraire, les faits sont passés sous silence pour ne pas « stigmatiser » une population de plus en plus agressive. Je me méfie de plus en plus de ce qui dénient la réalité. Le nombre de profs ayant tirés la sonnette d’alarme est pléthore. (exemple1 exemple2)

Ce que beaucoup n’ont pas compris (ou feignent ne pas comprendre) c’est que prétendre qu’il y a de la violence, s’il n’y en a pas... ça fait feu de paille. C’est comme crier au loup, ça ne sert à rien.

Évidemment, on est d’accord sur un point : l’objectif c’est l’instauration d’un état policier. Mais pour y parvenir, la violence ne doit pas être fantasmée mais être orchestrée. Ceux qui prétendent qu’elle n’existe pas, font en quelque sorte le jeu de l’engrenage dans lequel nous sommes, ils en voient la finalité mais ne voient pas (ou prétendent ne pas voir) le chemin qui y mène.

Serge Halimi, à la direction du diplo depuis 2008, en est l’exemple type. Je partage ses idées, je suis d’accord avec tout ce qu’il dit. C’est ce qu’il ne dit pas qui me dérange, c’est ce qu’il ne dénonce pas qui me dérange. Ses silences sont plus parlant que ses écrits.

Ce qui me dérange, c’est la constance avec laquelle il pointe du doigt l’autorité et fait de tous les agents du désordre des victimes. Lorsque l’on confond liberté et licence, qu’il n’y a plus aucun respect pour l’autorité, c’est le désordre total. Face à ce désordre, les tensions s’exacerbent et la moindre tentative pour restaurer l’ordre est ressentie comme insupportable.

Parallèlement, un tel climat d’insécurité impose à la population de chercher un chef qui leur promette le retour à l’ordre. Et ORDRE devient le mot à la mode sur les lèvres de tous les démagogues. « Méfiez-vous de celui qui vient mettre de l’ordre » disait Diderot. Ce nouveau sauveur endossera sa mission à condition d’avoir tous les pouvoirs. C’est le tyran. Nos gouvernants connaissent bien ces théories. Ils ne l’emploient pas tant qu’ils se soucient du bien être de la population et non leur propre intérêt. Est-ce toujours valable alors que la société de consommation – qu’ils subissent au moins autant que nous – incite chaque jour davantage à l’égoïsme ? La position du tyran est la seule qui puisse véritablement assouvir leur soif de pouvoir et nous y allons tout droit.

Le plus drôle, ou le plus triste, c’est que ceux qui prétendent « lutter contre le système » en refusant toute forme d’autorité, rejetée en tant que puissance oppressante, hypocrite et malfaisante, en sont, au contraire, les promoteurs. C’est l’héritage de mai 68. Si demain nous vivons dans un état policier, nous pourrons, en partie, les en remercier.


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