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domini canus domini canus 17 juin 2010 03:44

"J’ai le droit de le considérer comme hypotétique le royaume dont vous parlez, comme vous avez le droit d’affirmer qu’il existe. Non ? Nous sommes sur un forum de libre expression.« 

Libre à vous de le mettre en doute, en effet. Mais alors vous ne pouvez pas comprendre le célibat consacré, qui est fondé précisément sur sa réalité.

 »Il s’agit de l’annoncer aux hommes, dites vous ? Je ne vois pas le rapport pour ma part au fait d’annoncer une nouvelle condition future avec le fait de renier une condition actuelle qui est totalement impossible à renier à part par la mort physique.
Je prend un exemple : si je dis a quelqu’un "il y a un pays où le temps sera toujours clément", je ne vais pas pour autant me promener en petite tenue par les rigueurs de l’hiver."

Après m’avoir attribué un dieu pervers, voilà que vous me prenez pour Mr Météo. Je ne vous annonce pas le temps qu’il fera demain dans un pays lointain ! Je suis témoin de Jésus mort, ressuscité, vivant à jamais, avec nous chaque jour jusquà la fin du monde. Mon Epoux n’est pas un défunt, mais le Vivant. Nuance ! Témoignage impossible à la chair et au sang, mais possible à Dieu.

"Dans ma première intervention j’insistais bien sur la caractère basique et sacré du sexe. Une activité sexuelle peut être une activité normale qui ne soit pas une recherche effrénée de plaisir, et s’inscrire dans une vie « spiritiuelle » (il y a de nombreuses écoles pour donner des sens à ce mot et pour ma part je ne m’inscrit pas dans l’acceptation catholique, vous en conviendrez).« 

Sacraliser le sexe revient à en faire un absolu, une idole (cf. les prostituées sacrées de l’Antiquité). Même une sexualité sainement vécue (et bénie par Dieu) n’en est pas pour autant moins éphémère. Qu’entendez-vous par »acceptation catholique" ?

"Vous supposez que j’imagine un dieu pervers... Je n’imagine pas de dieu donc pas de dieu pervers. Je sais que toute non intégration de sa condition d’être humain génère une souffrance. Un enfant qui ne recoit pas l’affection de ses parents par exemple souffre. Un adulte qui est privé de vie sexuelle souffre. Parlez-en aux détenus en prison par exemple."

Ce Dieu pervers, vous ne l’imaginez pas pour vous, mais pour moi... Je ne suis pas dans une prison, et Dieu n’est pas mon geôlier, mais mon libérateur, et mon célibat n’est pas une punition, mais une grâce (un charisme) donnée par Dieu à qui il veut. C’est l’offrande libre de ma personne, corps et âme à Celui qui, en se faisant homme, a épousé notre humanité pour nous unir à sa divinité.

"On peut bien sûr compenser la souffrance par un système imaginaire, un royaume futur. Mais cela ne constitue pas une libération et si en plus on a décidé par un système moral particulier que cette souffrance est bonne cela devient un enchaînement. En effet même le soulagement de cette souffrance peut devenir en final souffrance psychique s’il est désapprouvé par le système moral.« 

Système imaginaire : voir plus haut.

Royaume non pas futur, mais présent : »Voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous" (Lc 12, 13).

Souffrance, oui, mais encore une fois, pas celle de travaux forcés, mais celle d’un enfantement. Vous n’allez quand même pas dire à une femme qui accouche qu’elle est maso ?

"Heureusement, absoudre le soulagement soulage le psychisme, n’est-ce pas ? C’est une sorte de cycle psychologique sous contrôle, qui crée une dépendance extérieure et illusoire. Il n’y a pas de libération possible de cette façon... en tout cas dans ce monde qui est le seul que je connaisse en ce moment."

C’est bien pour cela que vous ne pouvez pas comprendre le célibat consacré.

"Pour m’être déjà libéré de nombreuses souffrances, je témoigne par mon expérience qu’il y a un chemin de libération possible ici et maintenant, une libération qui intègre toutes les composantes de l’être humain, sexe compris."

Ah bon ? Vous témoignez, vous ? D’une libération possible ici et maintenant, qui intègre toutes les composantes de l’être humain, sexe compris ? Eh bien, moi aussi je témoigne, et ce dont je témoigne ne s’arrête pas avec la mort, mais commence dès maintenant.

« A bientôt peut-être, et merci de votre lecture. »

A bientôt ! Et merci aussi.


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