Je pense que vous vous méprenez sur le sens des propos de Monsieur Allemand : il ne s’agit pas de refuser toute solidarité vis à vis de personnes victimes d’actes antisémites, mais il s’agit de refuser de ne penser la solidarité qu’en termes communautaristes et de l’accorder à tous, juifs ou non juifs, sans discrimination, et, à cet égard, on n’a pas à choisir entre l’antisémitisme et l’islamophobie pour faire montre de solidarité.
Sinon cela voudrait dire que je ne devrais me sentir solidaire que des athées attaqués pour leur athéisme. Ce qui serait, au regard de l’universalité du droit et des valeurs, comme on dit, de la démocratie républicaine, précisément injuste.
Ceci dit, que l’émotion soulevée pas ce crime crapuleux dont le caractère antisémite est probable, est aussi, compte tenu de l’histoire, plus intense chez les juifs se comprend tout à fait. Et cette compréhension je peux aussi la faire mienne.