Merci pour votre intervention.
Il semble que les racines du problème se trouvent dans l’expression « vieille Europe ». L’âge moyen de la population de la vieille Europe ne cesse de croitre. Comme vous le précisez, l’Etat providence est à bout de souffle et ne peut assumer à lui seul un revenu décent pour la masse de baby boomers candidats à une fin de vie en roue libre et en pleine forme. Il faut donc obligatoirement gonfler artificiellement le capital pour permettre au plus grand nombre de s’offrir une retraite confortable sans gréver les comptes publics. Et justement, il se trouve que cette catégorie de la population est prioritairement propriétaire. Nous avons donc une convergence d’intérêt entre les Etats et les populations les plus capitalistiques pour maintenir les bulles mobilières et immobilière, ce qui passe par des taux réels nuls. Cela se fait au détriment des populations les plus jeunes, et donc les plus actives. Elles doivent payer une double peine à travers l’impôt et les loyers.
En résumé, une population vieillissante implique une augmentation des rentes Et en démocratie électorale, l’intérêt de court terme de la majorité prime sur les équilibres de long terme.