Je ne peux pas résister au plaisir de vous soumettre la fin d’un article que j’ai proposé et qui traine en modération depuis le 13 juillet. :
"Lorsqu’on
va rendre visite à la famille on trouve souvent sur une étagère un pile
de « Sélection du Readers’ Digest ». Je vous entend ricaner d’ici… Mais,
quand même, on feuillette et on peut tomber sur des diamants noirs. Ce
fut le cas pour ces quelques pages traitant de la crise de
l’enseignement. Il date de mai 2002, signé de Bruno Mattéi, professeur
de philo à l’IUFM de Lille. C’est ce qui a attiré mon attention, j’ai
fréquenté cet établissement en de (rares) occasions. Je ne connais
pas Bruno Mattéi qui développe le sujet de manière très « classique » :
état navrant des établissements, personnel démoralisé, débats de fond
sans cesse reportés, avenir très sombre, l’opposition ne laissant
entrevoir aucune politique alternative crédible. Mais la conclusion de
cette réflexion a l’éclat de la lame de sabre :
"Le problème que pose l’école et sa crise actuelle n’est pas de
nature différente de celui qui est posé par une société en panne
d’éthique et d’un projet de civilisation et de démocratie.
Péguy le disait déjà, il y a tout juste un siècle :
"Les crises de
l’enseignement sont des crises de civilisation… Quand une société ne
peut pas s’enseigner, c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de
s’enseigner elle-même ; Une société qui ne s’aime pas. Et c’est précisement le cas de la société moderne.«
»Sauf qu’il est peut-être à redouter que celle-ci n’ait même plus honte !"
Bruno Mattéi et le Reader’Digest renvoient le Charlie Hebdo de Val et Fourrest au niveau du Journal de Mickey !