La moralité excessive est un luxe trop coûteux quand on est entouré de voisins qui veulent vous exterminer.
Les liens entre Israël et la Turquie kémaliste sont tout autant d’ordre philosophique - le nationalisme d’Atatürk comme celui de Reza Shah et même d’Ali Djinnah, fondateur du Pakistan, sont apparentés aux mêmes principes fondamentaux que le sionisme.
De plus, les sionistes ont été moins réprimés par les autorités ottomanes que ne l’étaient les nationalistes arabes.
Sans parler de la reconnaissance des Juifs envers la Turquie, qui a sauvé des milliers de Juifs grecs en leur procurant des passeports turcs (comme cinq siècles plus tot l’accueil fait aux réfugiés sépharades).
En tout cas c’est l’armée turque, sous la conduite de Mustafa Kémal, qui a évité à la Turquie d’être dépécée, ses populations expulsées, renvoyées en Asie (c’était bien le projet des Grecs quand ils ont envahi la région de Smyrne). Pas surprenant alors les convergences avec Israël.