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emile wolf 23 septembre 2010 10:24

Mmarvinbear

Je partage votre analyse quant à la Constitutionde la 5ème République. Ses faiblesses viennent de l’intervention de ceux qui l’ont manipulée depuis octobre 1958 et de ce qu’elle ne fut jamais respectée par ceux dont le mandat était d’y veiller : les présidents de la République. Lesquels ont toujours usurpé leur prétendu pouvoir pour diriger le pays.

Le quinquennat qui aujourd’hui coincide, à un mois près, avec le renouvellement de l’Assemblée Nationale détourne le titre 2 de la Constitution. Il fait du président élu un chef de parti en exercice qui dicte ses volontés politiques au législateur dont la mission est aussi de contrôler la politique du Gouvernement. Il viole ainsi le principe de la séparation des pouvoirs énoncé à l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Les députés ne sont plus les représentants du peuple mais ceux d’un parti, Ils sont aux bottes des instances de ce dernier, c’est-à-dire à celles du Président. Comme semble s’en souvenir ces jours-ci Dominique Villepin, le Président n’est plus l’arbitre entre les pouvoirs mais les réunit dans sa main. Cette situation de fait inacceptable et anticonstitutionnelle sort du cadre du mandat présidentiel confié par le suffrage universel. Le président ne saurait, ès qualités, gouverner le pays. En conséquence il manque gravement à ses devoirs et obligations constitutionnels. Il devrait être traduit devant la Haute Cour, conformément à l’article 68 de la Constitution.. 

Je suis également de votre avis, il n’est nul besoin d’une « constituante ». D’autant que celle que forme M.Mélanchon ne représente qu’une infime partie du peuple et n’est pas représentative de l’ensemble des tendances politiques.

Votre conclusion concernant cette action de J.L. Mélanchon dont l’apprentissage politique fut conduit par celui qu’il dénomme, admiratif, le « vieux » et avait pour nom F.Mitterrand, montre qu’il n’est pas, comme son maître, à l’abri de l’évolution politique. En effet, si feu le Président, candidat parlait de réduire à 5 ans la durée du mandat présidentiel, élu il s’est gardé de mettre le projet à exécution. Il a savouré, pendant 14 années de mandat, le pouvoir absolu sitôt que l’Assemblée portait les couleurs de la rose ou, pour le moins, de la gauche réunie.

Monsieur Mélanchon connaît généralement très bien les sujets qu’il aborde, ce qui ne signifie pas que ses analyses soient neutres et ne garantit pas qu’il soit un exemple de vertu politique. Son mépris pour les autres en général n’est pas une preuve d’amour pour le peuple dont il se pose en défenseur. Peut-on faire confiance à cet homme providentiel  ? C’est aux citoyens de prendre en 2012 leurs responsabilités comme il les ont prises en 2007 avec N.Sarkozy. Rappelons qu’aujourd’hui 24 % des 53% qui l’ élirent au second tour le désapprouvent sondage après sondage. 


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