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En réponse à :


easy easy 3 novembre 2010 16:51



Notre ami Santi nous dit

«  »«  »«  Ceux qui ont tiré un profit démesuré en prêtant à ce pays à des taux contre nature doivent également endosser leur part de responsabilité et partager le fardeau avec la Grèce.  »«  »«  »

«  »«  »«  Pourquoi ne pas instaurer rapidement une taxe sur les transactions financière  »«  »«  »



Oui.
Mais à quelle hauteur ?

Posons qu’il y ait eu un premier temps illustré par le pionnier d’Amérique.
Ce pionnier débarque donc en Amérique avec un sac, sa femme, un ou deux gosses et se lance dans une aventure. Il essaye quelque chose.
Que vise-t-il ? Mettons que ce soit de vivre en cultivant 4 hectares de terre. Il perturbe les Indiens. Que risque-t-il ? Il risque de perdre le contenu de sa valise, ses 10 $ d’économie, les siens et sa propre vie (parce que les Indiens ne sont pas contents et parce qu’il y a des pionniers qui veulent sa place). Pour un gain raisonnable, il risque donc le max.

Posons qu’il y ait eu un second temps. Le petit-fils du premier pionnier dispose de capital. Il investit dans le Ketchup. Que vise-t-il ? Un résultat au-dessus du commun. Que risque-t-il ? Toute sa fortune et la condammation sociale mais pas sa vie (Encore que quand on voit les cas comme Renault, Berliet...)

Posons que nous en soyons au troisième temps. Cette fois, par le biais de la bourse, c’est dix millions de Bidochons qui investissent chacun 10 € dans une entreprise commune, une entreprise de chimie visant à transformer l’or en cuivre par exemple (riez, riez). Que visent ces boursicoteurs ? Gagner 5, 8, 17 €.
Voyons maintenant ce qu’ils risquent.
Leur entreprise touille, mercure, acide sulfurique, nitrates (je change les noms parce que je garde le secret, vous comprendrez) ils ratatouillent et Boum, ça azfexplose :
40 employés morts, 400 voisins morts, 4000 hectares pollués pour 40 000 ans.
Pour ceux qui ont lancé l’affaire, pour ceux qui ont tenté le coup, pour ceux qui ont pris le risque, pour les boursicoteurs, c’est catastrophique : ils ont perdu une pièce à caddie.


Vous comprendrez donc, ami Santi, que quel que soit le niveau de taxation des mouvements ou profits boursiers, tant qu’ils resteront limités au grand maximum à 100% de la mise, nous continuerons de subir des catastrophes industrielles. 


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