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Loéï (---.---.139.146) 12 mai 2006 13:52

Article intéressant, mais j’ai envie de dire, manquant de recul.

Selon moi, la question est plus profonde. Je parle en tant qu’individu dominé par son cerveau droit, donc beaucoup moins rationnel que la plupart de la population, et par là même, prompt à voir la vie autrement. Que les cartésiens me pardonnent mes images, et mon propos qu’il trouveront sans doute cahotique...

On dit « on arrête pas le progrès ». Certes. Le problème, c’est qu’il avance plus vite que la philosophie qui permettrait à chacun de gérer ce progrès. Comme vous le faisiez remarquer justement, le flux d’information qui en résulte, abreuve le cerveau et peut plus ou moins le noyer.

Mais je me rends compte que le progrès en général, est si intense que ce qui est fondateurs d’un être humain, se trouve banalisé, relégué au passé, ou à un lendemain hypothétique. En conséquence de quoi, et sans me baser sur autre chose que mon propre ressenti, je crois fermement que cette avancée perpétuelle de la société humaine, anéanti ce qui fonde la psyché, et surtout ce qu’il faudrait SAVOIR AUTANT QUE RESSENTIR.

Par exemple : je cherche une vie paisible et simple. Or, nous vivons dans un monde rapide et complexe qui est donc tout sauf « moi ». Si je laisse ce monde déborder mes valeurs et aspirations, comme le font les médias effectivement, alors je ne suis plus le moi que je ressens.

Nous sommes tenus de nous reformuler perpétuellement pour nous adapter au progrès, et aux informations. Mais cela va si vite, que nous risquons de perdre nos bases. « Chercher la paix intérieure » par exemple, est quelque chose d’évident, nous SAVONS que c’est bon pour nous. Mais sans nous arrêter sur cette question ; comme si c’était impossible ; sans vraiment ressentir ce que c’est, ou pourrait être, d’avoir le cerveau vraiment au calme. Curieusement, il faut avant tout avancer, progresser, capter plus d’informations... même si elles sont de nature à compromettre notre paix intérieure...

Et si le vrai progrès humain, c’était de faire bien plus attention à ce qui est moins complexe, rapide et surprenant que le progrès lui-même ?

Je ne dis pas « heureux les simples d’esprit », mais « heureux celui qui trouve paix et simplicité dans cette société d’accélération ».


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