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Le petit poète de Hambourg (---.---.18.83) 9 avril 2006 18:10

En libérant tous ces abominables criminels, passibles de jugement pour crime contre l’humanité, Bouteflika a-t-il convoité le prix Nobel ? Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourrait pas lui décerner la croix de la religion d’honneur ! N’est pas Mandela qui veut !

On ne sait chez quel forgeron, cet imberbe, dont la moindre malédiction est de ne même pas pouvoir porter une de ces terrifiantes barbes, ait pu aiguisé sa langue fourchue. Que le journal « Le monde » l’ait interviewé, reste une bonne chose, car la meilleure façon de combattre ces ignorants, que le Moyen-Âge nous a légué comme pièce archéologique et comme preuve du contraire de nos nobles aspirations démocratiques et laïques, est de les laisser parler. Ce Goebbels, qui est l’affirmation de notre propre négation, n’est-il pas la meilleure preuve que le dialogue avec l’intégrisme est impossible ? L’assassinat de 13 douaniers dernièrement vient confirmer la thèse, que l’intégrisme n’a que la mort comme réponse à l’offre de paix ! Cet énergumène est convaincu que l’Algérie serait une république islamique et avec une persévérance de croyant et une patiente de vautour, il la guette...

Le régime régnant à Alger est victime de son arrogance et de son mépris pour les meilleurs filles et fils de cette Algérie souffrante mais encore debout. Toute cette compromission d’un état, pourtant vainqueur d’une guerre contre l’Algérie et son peuple, nous fait craindre le pire. D’aucuns affirment même que l’état islamique est entrain de s’édifier. La liste de preuves ne serait que trop longue... On pourrait cependant citer la fermeture des écoles privées, l’interruption de tous les programmes radiophoniques et télévisuels pour céder la place à l’appel à la prière et la proliférante et incessante construction de mosquées.

Chaque citoyen qui parlerait de terrorisme est passible d’une peine de prison ferme entre 2 et 5 ans : Nous avons reçu la consigne de parler de « tragédie nationale ». La vraie et grande tragédie nationale demeure pourtant cette politique aveugle et aveuglante. L’ironie du sort a voulu que l’on mette sur le même pied d’égalité victimes et bourreaux ! Heureux nos valeureux martyrs qui n’ont rien vu ! Ce qui malheureusement ne soulage ni les douleurs de Kenza, fille de Tahar Djaout, ni celles de la fille du sociologue Boukhoubza, dont le vénérable père a été égorgé devant elle...

Mon réalisme m’interdit tout optimisme, car après l’assassinat d’une grande partie de notre matière grise et l’exil du reste, je me demande qui pourrait faire face aujourd’hui à l’hydre intégriste...

Le seul espoir en Algérie est personnifié par nos dignes journalistes comme Mohammed Benchicou et Hakim Laalam, qui croupissent dans les geôles du pouvoir répressif. Depuis la fermeture du quotidien indépendant « Le matin » par ces pseudo-democrates, que même l’occident défend, le soleil de liberté ne s’est pas levé en Algérie et tant que ces hommes avec un grand H ne soient pas libres, le cauchemar continuera et aucun citoyen du monde, épris de justice, de liberté et de paix, ne sera libre.

La politique est depuis l’antiquité perverse : On manifeste contre des caricatures et en même temps on accepte consciemment la libération de fascistes et l’emprisonnement d’honnêtes journalistes, dont le seul mal est d’aimer cette Algérie et de la vouloir libre, indépendante, tolérante, accueillante, démocratique et laïque.


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